Alors qu'il existe une pléthore d'entreprises et de spécialistes pour conseiller les contribuables dans leur déclaration d'impôt, la société TacoTax va bien plus loin...jusqu'à repousser les dates butoirs.
Entre les phobiques administratifs et les procrastinateurs en tous genre, la société TacoTax fait son miel de la peur et du retard de contribuables français. Tenus cette année de déclarer leurs impôts le 21 mai, 28 mai ou 4 juin - les dates diffèrent selon les modalités et les régions de déclaration -, certains contribuables pourraient toutefois prendre leur temps jusqu'au 30 juin grâce ce « coach en ligne ». Et ce, sans aucun risque de pénalités. Une prestation qui ne reste pourtant pas sans danger.
Un service gratuit permettant d'économiser jusqu'à 675€ par déclaration
Loin d'être anecdotique, le service proposé par TacoTax compte déjà « 250 000 utilisateurs inscrits et enregistre 500 000 visites par mois sur son site », explique Aldric Emié, cofondateur et directeur de la société. Un succès qui s'explique surtout par l'argument publicitaire de masse que fait miroiter la société en proposant « un service entièrement gratuit pour les particuliers » et permettant de générer jusqu'à 675€ en moyenne par déclaration.Réduction, crédits d'impôts et autres dispositifs avantageux, la société met à disposition de ses clients une palette d'outils pour optimiseur leur déclaration en les mettant en relation « avec des cabinets d'avocats fiscalistes, des conseillers en gestion de patrimoine ou encore des promoteurs immobiliers ». C'est sur cette mise en relation que TacoTax tire sur revenu.
En cas de litige, le contribuable devra s'expliquer auprès de l'administration
La société n'est pourtant pas un pure player comme les autres, puisque bénéficie du titre de « tiers de confiance » - à l'image de certains avocats fiscalistes et experts-comptables - conféré par la Direction générale des finances publiques (DGFiP). A ce titre, TacoTax peut communiquer les déclarations fiscales de ses clients plus tard qu'imposé, mais « il s'agit d'une tolérance, pas d'un droit » rappelle la DGFiP. Car « en cas de litige, c'est au contribuable que l'administration s'adressera » et non à TacoTax.Des litiges qui, toutefois, ont représenté 4 milliards d'euros de pénalités et d'intérêts de retard en 2017. Si les services de conseil fiscal aux particuliers ont le vent en poupe, le montant des impôts impayés reste toujours aussi abyssal. En 2017, la DGFiP a enregistré un manque à gagner de l'ordre de 14 milliards d'euros.