L'autre facteur avancé par IDC est la baisse des volumes dans les pays développés, affectés par un environnement économique morose, la concurrence accrue des tablettes mais aussi des smartphones, et l'attente de Windows 8 et des prochains ultrabooks. Si 155,1 millions de PC s'étaient écoulés en 2011 (-8,7% par rapport à 2010), ils ne seraient plus que 153,3 millions cette année dans un marché en recul de 1,2%.
Les gros acteurs souffrent. Jeudi, le leader du marché HP annonçait des ventes de PC en baisse annuelle de 10% lors de son troisième trimestre fiscal avec un résultat opérationnel pour cette branche en recul de 27,8% à 409 millions de dollars. La veille, c'est son compatriote Dell qui faisait état de résultats escomptés en décroissance lors du second semestre, prévoyant un recul de son activité PC de 2 à 5% et ce, malgré l'arrivée de Windows 8.
Au début du mois, Gartner prévoyait un recul des ventes annuelles de 13,6% pour Dell en Europe de l'Ouest, et de 13% pour HP. Si d'autres fabricants s'inscrivent en hausse (Acer à +15%, Asus à +43% et Lenovo à +10%), le cabinet observait un recul global de 2,4%. Au dernier trimestre, l'institut relevait des volumes en recul de 0,1% à 87,5 millions d'unités.
Pour les prochains mois, la situation devrait toutefois s'améliorer selon IDC. Le cabinet prévoit que les marchés émergents devraient soutenir une croissance tirée notamment par les ordinateurs portables. En forte hausse (+19,2%) en 2011, ce segment a connu un ralentissement cette année (-2,5%), mais devrait croître de plus de 12% l'année prochaine. Une tendance similaire selon l'étude dans les pays occidentaux, où les portables devraient continuer d'accroître leurs volumes de ventes.
Jay Chou, l'analyste en chef chargé de l'étude, demeure optimiste et considère que « l'arrivée prochaine de Windows 8 combinée aux ultrabooks pourrait améliorer la situation » - même si pour l'heure ce type de machine n'a pas rencontré le succès escompté. Il évoque toutefois le risque que le changement d'interface choisi par Microsoft décourage certains habitués de l'ergonomie classique, et ralentisse le démarrage des ventes.