Cette stratégie doit donc permettre aux collectivités de soutenir le déploiement de ces réseaux mais également de programmer leur financement. En ce sens, l'Etat, les opérateurs et les collectivités locales mettront la main à la poche. En sus, le Président de la République a insisté sur sa volonté de « créer un écosystème favorable pour les entreprises » en orientant 150 millions d'euros provenant du Grand Emprunt vers les sociétés versées dans les technologies considérées comme porteuses (Internet des objets, sécurité de systèmes d'information, cloud...).
Pour le FTTH Council Europe, organisme représentant l'ensemble des équipementiers Télécoms (Alcatel-Lucent, ZTE, Huawei, Nokia Siemens Network, Ericsson, Cisco...), ces informations sont encourageantes. Dans une note, Karin Ahl, la présidente du conseil précise ainsi accueillir « positivement l'annonce du gouvernement français sur un investissement de 20 milliards d'euros dans les infrastructures très haut débit ».
Elle ajoute : « Il y a deux semaines, le gouvernement de l'Union Européenne décidait de réduire de 9 à 1 milliard d'euros le budget destiné au haut débit dans la Connecting Europe Facility. Ce faisant, il manquait l'occasion de faire passer un message clair sur l'importance pour l'Europe du très haut débit et de l'Agenda Numérique. En réduisant le budget de la CEF, les gouvernements européens ont aussi pris la responsabilité individuelle d'assurer un cadre positif pour les investissements dans une infrastructure haut débit pérenne dans leur pays ».
La mesure pourrait en effet soutenir l'activité de certains équipementiers Télécoms traversant une période inconfortable. Outre les difficultés d'Alcatel-Lucent, le suédois Ericsson annonçait l'an dernier des bénéfices en baisse à cause d'une diminution importante de ses activités réseaux de l'ordre de 17%, tout comme ZTE (-5,2%).