Kantox est une place de marché d'échange de devises pour entreprises de taille moyenne à intermédiaire. Depuis le début de l'année 2011, la start-up affirme avoir atteint 1,5 milliard d'euros de transaction réalisées par 1 500 sociétés. Le gain, pour elles, serait une économie globale de 20 millions d'euros, puisqu'elles n'ont plus besoin de s'acquitter des frais bancaires. Sur Kantox, les taux d'intérêt, de 0,3 %, sont bien inférieurs.
Philippe Gelis est le cofondateur et PDG de cette start-up installée à Londres - Crédit : Kantox.
« Kantox a été fondée sur la conviction que les entreprises de toutes tailles doivent avoir accès au marché des changes à travers des taux justes et transparents, en évitant les frais élevés et souvent cachés que leur imposent les banquiers et les courtiers », explique la société. « La plateforme affiche en temps réel les taux réels du marché et offre à ses clients l'opportunité de faire coïncider leurs transactions avec d'autres entreprises grâce à son service de peer-to-peer » poursuit-elle. « Il y a une demande très importante pour des services financiers qui ne viennent pas des banques ou des institutions financières traditionnelles. »
Cap sur la France
La start-up, créée par cinq associés dont deux Français, ne dispose pas encore de bureaux dans l'Hexagone. Elle compte s'y installer prochainement, car c'est l'un de ses marchés les plus attractifs, avec 150 clients.Kantox compte plus de 50 employés, dans ses bureaux de Londres et Barcelone et s'attend à dépasser les 2 milliards de dollars de volume d'échange sur sa plateforme et à atteindre le cap des 2 000 clients avant la fin de l'année. Une croissance qu'elle compte financer grâce à une levée de fonds de 10 millions d'euros, conclue avec Partech Ventures, IDinvest Partners et Cabiedes Partners. La start-up va aussi s'adjoindre les conseils de Patrick de Noneville, ancien associé chez Goldman Sachs qui fait son entrée dans le conseil d'administration.