« Nous pensons que les Français sont très sophistiqués dans leur utilisation des nouvelles technologies. » L'hommage vient d'Eric Schmidt, le PDG de Google, présent à Paris lors d'une conférence donnée à Sciences Pô, où il a dévoilé les plans de Google pour l'Hexagone. Evidemment, ce n'était pas gagné, car le PDG a longtemps cru que la France ne rattraperait jamais son retard : les Français « étaient obsédés par leur minitel. » Mais cette page est bien tournée, et Google a décidé d'investir en France.
Première mesure annoncée par le dirigeant de Google : la création d'un centre de recherche à Paris. « Ce centre développera des produits pour le monde entier. » Autres décisions importantes, Google a décidé la mise en place de son centre dédié à la culture mondiale à Paris, et l'augmentation de ses investissements dans les université scientifiques françaises de plusieurs millions.
Il y en a donc pour tous : la recherche, la culture, les universités et... les entreprises. « Nous inviterons les startups à monter leur activité dans nos bureaux à Paris. Nous faisons ce genre de choses assez rarement, donc c'est un moment historique pour moi, » a déclaré le PDG de Google.
Passant en revue la réalité augmentée et l'impossibilité grandissante d'avoir un appareil électronique sans connexion à Internet, Eric Schmidt estime que depuis l'époque du minitel, la France est bien revenue à la hauteur. « Maintenant, la France a l'une des trois connexions à Internet les plus rapides du monde. Cela ne devrait pas nous surprendre que la France ait fait tant de progrès : les Français adorent l'information. Ils aiment la culture. »
Après quelques retours sur les nouveautés de Google - et une petite auto-congratulation sur Instant Google, « amazing » - le PDG s'est attardé sur une série de questions d'ordre assez général : Comment Google promeut la démocratie ? Comment Google voit l'avenir d'Internet ? L'information principale de la conférence reste donc que Google a décidé d'investir plus en France, par le soutien aux entreprises, à la recherche, aux universités, et le recrutement de talents. Plusieurs programmes qui rejoignent ceux existants chez certains concurrents, comme Microsoft, notamment au travers de son programme BizSpark ou de l'investissement dans des bourses universitaires.