RunMyProcess est une start-up française, crée en 2007. Elle propose une plateforme cloud « qui permet aux entreprises de concevoir, d'exécuter et de gérer les processus métiers sans aucun matériel, logiciel ou codage », explique-t-elle sur son site. Intéressé par cette technologie, le géant japonais de l'électronique Fujitsu a annoncé la finalisation du rachat de la jeune pousse.
D'après Les Échos, qui se base sur le journal japonais Nikkei, le montant de l'opération avoisinerait les 16 millions d'euros (2 milliards de yens). L'objectif pour le groupe nippon est d'ajouter une offre d'intégration de plateforme à la demande, « iPaaS », à son portefeuille de solutions cloud afin de se renforcer sur ce créneau. Ces plateformes de gestion de services cloud, encore peu présentes au Japon selon le quotidien, afficheraient une croissance de 20% par an aux États-Unis et en Europe, où elles sont bien implantées.
RunMyProcess propose de développer des applications métiers (congés, notes de frais, budget, gestion de projet) pour Google Apps, d'automatiser des actions au sein de ces services ou encore d'injecter des données dans une Google Spreadsheet. Afin de migrer ces flux de travail depuis Lotus Notes par exemple, la société propose une solution, Secure Enterprise Connector, afin de « relier des plateformes cloud avec des systèmes internes sur site au sein d'un tunnel sécurisé, basé sur le Secure Data Connector de Google ».
La start-up avait reçu en 2010 un financement de 2,2 millions d'euros de la part de XAnge Private Equity. Elle revendique aujourd'hui une cinquantaine de clients dans le monde. Décidé à se renforcer sur le cloud, Fujitsu a annoncé dans le même temps la création de son « Global Software Center » dans la Silicon Valley, en Californie. Un lieu censé devenir la « plaque tournante des activités » cloud du groupe japonais. Lequel entend continuer à élargir son portefeuille en la matière, en procédant à de futures acquisitions.