Avec un total de 538 millions de dollars levés, le leader mondial de la musique en streaming verrait sa capitalisation atteindre les 4 milliards de dollars. Spotify fait partie du cercle fermé des sociétés technologiques à dépasser les plusieurs milliards de dollars de valorisation, aux côtés du service de partage de photo Snapchat et des deux plateformes de stockage en ligne DropBox et Box - ce dernier désire entrer en bourse.
Jusqu'à présent, Spotify a su tirer profit de ses augmentations de capital en a accroissant le nombre de ses utilisateurs actifs. De 15 millions l'année dernière, le suédois en enregistre désormais 24 millions. Cette croissance s'est accompagnée d'une évolution conséquente du chiffre d'affaires qui, selon le quotidien américain, a décollé de 128% entre 2011 et 2012 pour se situer à près de 435 millions d'euros l'an passé. Spotify tire ses revenus de sa sizaine de millions d'abonnés payant, mais également de la publicité.
Spotify bientôt face à Deezer aux États-Unis
Mais Spotify n'est pas pour autant rentable. Comme beaucoup de sociétés en pleine expansion, la société finance d'abord sa croissance et vise à pénétrer le maximum de marchés pour atteindre une taille critique, qu'elle monétise ensuite. La perte nette de la plateforme a augmenté de près d'un tiers en un an pour avoisiner les 60 millions d'euros à la fin de l'exercice 2012. Son concurrent français, Deezer, dégage des profits depuis 2010, mais évolue à une échelle en dessous, avec 70 millions de chiffre d'affaires en 2012.
Avec cet investissement, Spotify désirerait étendre sa portée au niveau géographique en proposant son service dans de nouveaux pays, à l'instar du Japon. L'année dernière, le service était disponible dans 17 pays contre 32 à l'heure actuelle. En 2014, le service de streaming musical devra compter avec l'arrivée d'un nouveau concurrent sur son principal terrain de jeu, les États-Unis. Il s'agit de Deezer.
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