Le gouvernement débloque 8 millions d'euros pour les MOOCs

Thomas Pontiroli
Publié le 14 janvier 2014 à 13h28
La France accuse un certain retard sur les États-Unis en matière de cours en ligne ouverts à tous (MOOCs), ce qu'elle compte combler en partie en 2014 avec l'ouverture de la plateforme France université numérique et le déblocage d'une enveloppe de 8 millions d'euros visant à leur soutien.

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Trois mois après le lancement de la plateforme France université numérique (FUN) dédiée aux cours en ligne ouverts à tous (MOOCs), Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur, annonce le déblocage d'une enveloppe de 8 millions d'euros pour soutenir le développement de ce système d'apprentissage en ligne au cours de 2014.

Ces fonds viendront en complément des 12 millions d'euros de financement prévus au titre du Programme d'Investissements d'Avenir. Ils serviront au premier chef à financer la fabrication de nouveaux cours en ligne dans le cadre d'un appel à projet (« CréaMOOC ») de 3 millions d'euros.

Lancé avant cet été, ce projet a pour ambition de doter chacune des futures Communautés d'université (COMUE) d'un studio de tournage équipé, accessible aux différents établissements. En second lieu, l'enveloppe soutiendra le développement de l'offre de MOOCs en formation continue, ce qui représente donc un chèque de 5 millions d'euros afin de développer les cours pour la formation professionnelle.

Plus de 3 000 personnes par cours en moyenne

L'ouverture des MOOCs est prévue pour le jeudi 16 janvier. Près de 90 000 personnes se sont déjà préinscrites sur la plateforme FUN. S'adressant aux lycéens, aux salariés, aux demandeurs d'emploi, la plateforme est gratuite et recense actuellement 25 cours, soit 3 300 inscrits par MOOC en moyenne.
Le plus populaire est le cours « Du manager au leader » élaboré par le Cnam, avec 14 000 inscriptions.

François Taddei, directeur du Centre de recherche interdisciplinaire (Cri) à Paris, estime auprès de l'AFP que « les MOOCs démocratisent l'accès au savoir, alors que la dernière enquête Pisa de l'OCDE a montré que le système universitaire français est le plus inégalitaire du monde développé ». Et de rappeler que « les premiers MOOCs ont réuni plus d'inscriptions que Facebook la première année ».



Les start-up du secteur se développent

Pour lui, « ils permettront dans le futur de transformer le monde en un campus planétaire ». Il faudra avant cela surmonter le défi de l'assiduité. Selon une étude menée en décembre sur Coursera, la plus grosse plateforme américaine, seulement 4% des inscrits sont allés au bout de leur formation. Notons que 80% des universités américaines proposent des MOOCs, contre 3% seulement dans l'Hexagone.

Malgré cela, l'économie des MOOCs se développe. En France en 2013, plusieurs levées de fonds dans ce secteur peuvent en attester. LearningShelter avait reçu 200 000 euros en juin, juste après un tour de table de 3 millions d'euros de digiSchool. En octobre, 360Learning recevait pour sa part 1,2 million d'euros.

De son côté, la plateforme FUN continuera en 2014 à accueillir de nouveaux cours avec les apports de nouvelles universités et de grandes écoles comme HEC, l'École des Mines d'Alès, l'université Toulouse 2 Le Mirail ou encore l'université de Lorraine. Pour la ministre Geneviève Fioraso, la formation par le numérique « représente un des outils clés pour démocratiser l'accès à l'enseignement supérieur ».

Thomas Pontiroli
Par Thomas Pontiroli

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