C'est le résultat de l'arrivée d'un investisseur et de 25 millions de dollars à son capital.
WeTransfer a été conçu pour les personnes souhaitant s'envoyer des fichiers trop volumineux pour des e-mails. D'une extrême simplicité, le service se présente sous la forme d'une page Web invitant à déposer son fichier (jusqu'à 2 Go en version gratuite), à entrer l'adresse de ses destinataires ainsi que le sien, et c'est à peu près tout. Un lien de téléchargement est ensuite envoyé par e-mail. Ce modèle fonctionne ainsi depuis 2009.
Quatre ans plus tard, la société néerlandaise avait atteint la rentabilité. A hauteur de 40% grâce à la publicité entourant son offre gratuite. Le reste est tiré du service payant WeTransfer Plus. Facturée 10 euros par mois (mais facturable annuellement), cette extension pousse la capacité de transfert à 10 Go, étend la durée du stockage « à long terme », protège les opérations par un mot de passe, autorise à personnaliser l'URL de téléchargement et - c'est la touche de WeTransfer - propose d'afficher ses propres photos sur son site.
Aller aux États-Unis malgré DropBox
Chaque mois, 25 millions d'utilisateurs actifs recourent à cet outil - en comparaison, Facebook revendique 28 millions d'usagers actifs mensuels en France. Et ils transfèrent 70 millions de fichiers. L'an dernier, WeTransfer a doublé son activité pour atteindre 23 millions de dollars de recettes, selon TechCrunch. Alors que ça n'était « pas la priorité » de Bas Beerens, le PDG et fondateur, il vient de récolter 25 millions de dollars de Highland Capital Partners Europe, portant la valorisation de WeTransfer à environ 150 millions.Ce qui pend au nez de sociétés investies est souvent de devoir gagner de nouveaux clients et marchés parfois au prix d'une diversification pouvant noyer l'offre de base. WeTransfer maintiendra a priori la simplicité et la gratuité de son service de transfert de 2 Go. Mais pour tenter de se faire une place aux États-Unis entre Box et DropBox, il mettra à profit sa levée de fonds et nouera des partenariats pour se doter d'autres options.