Devialet a les faveurs de ses actionnaires. Le milliardaire Bernard Arnault (LVMH), le fondateur de Meetic, Marc Simoncini, celui de Vente-privée, Jacques-Antoine Granjon, et enfin le patron de Free, Xavier Niel, viennent d'injecter 25 millions d'euros dans cette « pépite » française spécialisée dans les enceintes de
luxe. En novembre 2012, ils avaient déjà apporté 15 millions d'euros à la société, alors âgé de cinq ans.
L'enceinte Phantom est autonome, au même titre qu'une enceinte Sonos ou assimilée - Crédit : Devialet.
La start-up avait fait parler d'elle au CES de Las Vegas en janvier 2015, où elle avait présenté son enceinte Phantom, annoncée comme « révolutionnaire ». Et pour cause : Devialet a déposé 88 brevets et remporté 45 prix pour ses produits. Technologiquement, la Phantom est une sorte d'ovni. C'est un peu le Dyson de la Hi-Fi. L'une des ses promesses est d'offrir un son « ultra-dense », digne d'enceintes dix fois plus encombrantes.
Exporter la technologie Devialet
Pour en profiter, il faudra tout de même débourser 1 700 euros pour le modèle 750 W, et 3 000 euros pour la version 3 000 W. Jusqu'alors réservé aux audiophiles avertis, Devialet s'est ouvert, avec ces deux enceintes, aux profanes exigeants, dirons-nous. Un élargissement de sa cible qui devrait lui permettre de quintupler son chiffre d'affaires en 2015. Devialet livrerait 3 000 Phantom par mois, et vise les 8 000 d'ici la fin de l'année.De 5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2013, le français espère atteindre les 50 millions en 2015. Pour accélérer son développement, Devialet compte capitaliser sur son gain de notoriété obtenu à Las Vegas en début d'année, et attaquer le marché international. Le fabricant pense aussi décliner son enceinte Phantom en une version moins onéreuse, et nouer des partenariats industriels pour intégrer sa technologie ailleurs.
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