C'est un pavé dans la marre à 100 milliards de dollars que prévoit de jeter SoftBank, le géant japonais des télécommunications - plus connu en France pour avoir racheté Aldebaran Robotics en 2012. Le groupe nippon envisage de mettre 25 milliards au pot tandis que l'Arabie saoudite, via son fonds souverain, pourrait y injecter 45 milliards, faisant de SoftBank Vision l'un des plus importants fonds de capital-investissement au monde.
SoftBank projette d'investir 20 milliards de dollars chaque année, sur cinq ans. Comme le rapporte le Financial Times, ces 100 milliards correspondent à l'ensemble des fonds en capital-investissement engagés aux États-Unis sur deux ans et demi. « Dans les dix ans à venir, SoftBank Vision Fund sera le plus gros investisseur dans le secteur technologique », prévient Masayoshi Son, président-fondateur de SoftBank, dans un communiqué.
Mission diversification
Le dernier coup d'éclat du groupe japonais est d'avoir signé l'une des plus grosses acquisitions du secteur technologique à l'été 2016, déboursant 32 milliards de dollars pour le concepteur de puces mobiles britannique ARM. Trois ans plus tôt, SoftBank mettait la main sur l'éditeur de jeux à succès Supercell. Le groupe s'est aussi placé au capital la pépite chinoise des VTC, Didi Chuxing, ou bien encore de l'e-commerçant indien, Snapdeal.Masayoshi Son a fondé SoftBank en 1981, qui vaut aujourd'hui 68 milliards de dollars - Crédit : Reuters.
Ces efforts de SoftBank ont vocation à réduire sa dépendance à l'économie japonaise. Un objectif que poursuit également l'Arabie saoudite, elle, pour s'émanciper des revenus du pétrole d'ici les quinze prochaines années.
À lire :