Face à une baisse du nombre de projets, Kickstarter envisage de licencier une partie de son personnel

Benoît Théry
Publié le 22 avril 2020 à 09h51
Kickstarter
© Postmodern Studio / Shutterstock.com

Le marché du financement participatif, qui a connu un boom en France ces dernières années, piétine en période de pandémie. L'une des plus importantes plateformes du secteur, Kickstarter a annoncé avoir observé une baisse du nombre de projets de 35 %.

Après avoir lancé différentes mesures, la société envisage des licenciements.

Kickstarter attaqué par le COVID-19

Dans une note publiée par The Verge, le P.-D.G. de la société, Aziz Hasan, affirme avoir constaté une baisse de 35 % du nombre de projets par rapport à l'année passée, sans « aucun signe clair de rebond ».

La plateforme de crowdfunding tirant ses revenus des projets qu'elle répertorie, ce recul l'incite à licencier une partie de son personnel. Dans son communiqué, Aziz Hasan affirme que « bien que les projets sur le site continuent de recueillir un large soutien de la part des bailleurs de fonds, nous avons vu beaucoup moins de projets lancés sur la plateforme au cours des dernières semaines. [ ... ] Par conséquent, le volume de nos promesses de dons et nos revenus sont également en forte baisse ». Il ajoute que « la configuration future de l'entreprise nécessitera une réduction significative des coûts ».


Face à l'incertitude

À l'heure actuelle, Kickstarter compte 140 employés, dont la majeure partie s'est récemment syndiquée. Selon Aziz Hasan, la « réduction significative des coûts » consiste déjà en « la réduction de la rémunération d'un certain nombre de hauts dirigeants de l'entreprise, dont moi-même et le conseil d'administration », l'instauration d'une nouvelle politique d'embauche et une réduction des coûts non liés aux effectifs.

Mais des discussions ont également été engagées avec les responsables syndicaux à propos de « licenciements potentiels ». Pour Aziz Hassan, « la vérité est que ces mesures ne suffiront pas pour continuer à servir les créateurs durant cette crise et au-delà. Nous devons examiner plus largement les moyens de restructurer l'entreprise, y compris les licenciements potentiels au sein des équipes et à tous les niveaux du personnel ». Les négociations évoquées avec l'OPEIU, un syndicat américain représentant 105 000 salariés, ont commencé et devraient donner lieu à des décisions concrètes dans les prochains jours.

Kickstarter cherche également des moyens de stimuler la création, Aziz Hassan reconnaissant volontiers que « l'incertitude de cette période est stressante », aussi bien pour les créateurs que pour les employés de la plateforme. Celle-ci a lancé l'initiative « Voix intérieures », qui invite à lancer de nouveaux projets depuis chez soi.

Source : The Verge
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Commentaires (4)
jedi1973

Bon apres, ce financement participatif est comme la bulle internet des annees 2000 ! il a explosé ces dernieres annees , puis s’ecroule, mais apres, il se maintiendra a son rythme de croisiere !!! En effet, beaucoup ont cherhcer des sous pour des projets parfois tres farfelu qui n’ont pas etes jusqu’au bout.

fa097213

Pour ma part, j’ai participé à plusieurs projets financés à 100 % mais qui n’ont jamais débouché sur la livraison du produit. Il y a des beaux projets, mais aussi de belles arnaques sur ces sites de crowdfunding. Si le fondateur du projet part avec l’argent et ne développe rien, on n’a aucun recours, c’est un gros soucis.

julla0

Et tu as été remboursé?

Jacob1337

C’est pas tant le financement participatif, le problème ici, mais bien un problème de cash flow… Que beaucoup de grands groupes vont solutionner en licenciant.

Ça se donne des allures de belle boîte, qui voit l’avenir et aide les « petits », mais quand vient l’heure de se délester de la trébuchante, ce sont les employés qui tombent.

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