La célèbre plateforme de publication ou système de gestion de contenu (CMS) WordPress fête, jeudi 27 mai, ses 18 ans. Elle ambitionne d'alimenter une part encore plus grande du Web à l'avenir.
WordPress fête ses 18 ans, l'âge de la majorité. Le bel âge, comme on dit ! Le célèbre CMS et logiciel open source jouit aujourd'hui d'une exceptionnelle popularité, lui qui a franchi la barre des 40 % de parts de marché sur les 10 millions de sites les plus visités au monde. Aujourd'hui, la plateforme communautaire (un mot qui a son importance) est plus attractive que jamais, avec un nouveau site mis en ligne toutes les deux minutes.
Des premières années qui ont vu naître toutes les bases de ce qu'est WordPress aujourd'hui
Matthew Mullenweg, co-développeur-fondateur de WordPress en 2003, n'a pas oublié à quel point le logiciel open source a changé sa vie. « WordPress fait partie de qui je suis. Comme manger, respirer, écouter de la musique », dit-il, lui qui deux ans plus tard, en 2005, a fondé la société Automattic, qui a grandement contribué à l'essor de WordPress.
Vendue à l'époque comme « une plateforme de publication personnelle sémantique axée sur l'esthétique, les normes Web et la convivialité », WordPress a vu sa première version, la 0.7, sortir le 27 mai 2003. Il y a très exactement 18 ans. À l'époque, cette date marque la transition entre le système de blogging b2 (dont Matt Mullenweg avait créé une nouvelle branche un peu plus tôt, le 1er avril, depuis SourceForge) et WordPress. Et les utilisateurs en étaient ravis, profitant d'un panneau d'administration simplifié.
En 2004 est sortie WordPress1.0. Et la même année, au mois de mai, la société Six Apart, qui développait Movable Type, un concurrent de WordPress, change de modèle économique, en passant d'un logiciel gratuit à une formule payante. Ce fut une aubaine pour WordPress, qui pu booster sa communauté. La plateforme passait alors de 8 670 téléchargements sur SourceForge en avril 2004, à 19 400 au mois de mai.
La même année débarquait le système de plug-in, atout indispensable aussi bien pour les professionnels et les développeurs que pour la communauté, qui a permis de développer de nombreuses fonctionnalités qui n'auraient peut-être pas été spontanément insérées par les équipes du logiciel. La première extension, Hello Dolly!, débarque au mois de mai. Le plug-in affichait en haut à droite du tableau de bord d'administration des paroles au hasard de la célèbre chanson de Louis Armstrong. Il servait surtout comme guide pédagogique à l'utilisation des plugins.
De San Francisco à la terre entière
En février 2005, après les plug-ins, WordPress lançait le système de thème, pouvant être mis au point grâce au langage de programmation PHP, avec plusieurs composants : l'en-tête, le pied de page ou encore la barre latérale. Le célèbre plug-in anti-spam Askimet, encore très utilisé aujourd'hui, sort un peu plus tard, en octobre.
Au mois de mars, la quatrième version du logiciel, WordPress 1.5 « Strayhorn », publiée au mois de février, atteint déjà les 100 000 téléchargements. Et au moi de mai, le logo WordPress, quasi-similaire à celui que l'on connaît aujourd'hui, fait son apparition. Il est l'œuvre de Jason Santa Maria et devient rapidement reconnaissable, même sans le nom, même s'il rappelle parfois le W de Wikipédia.
2006 marquera l'organisation du premier « WordCamp », un événement devenu annuel qui réunit aujourd'hui de nombreux développeurs et utilisateurs de la communauté, dans des dizaines de villes et pays du monde, sur les cinq continents du globe. Comme lors de sa première édition, l'événement majeur est toujours organisé depuis San Francisco, à l'initiative de Matt Mullenweg.
Le milliard de téléchargements dépassé en 2015
Faisons un petit bon dans le temps, et propulsons-nous directement en 2010. D'un point de vue stratégique, cette année-là fut très importante pour WordPress, avec la création de sa fondation. L'idée, ici, fut de préserver le libre-accès au logiciel tout en assurant la pérennité du code source. Automattic, dont nous avons parlé un peu plus tôt, se voit accorder l'utilisation de WordPress pour WordPress.com. Matt Mullenweg, lui, obtient les licences pour WordPress.org et WordPress.net. Au passage, le nom WordCamp est désormais protégé, ce qui garantit depuis l'organisation d'événements à but non lucratif reprenant ce même nom.
En 2011, WordPress gérait 12 % des sites internet de la planète, une part déjà conséquente. Et au cours de cette même année, le cap des 50 millions de blogs WordPress est dépassé.
L'année suivante, en 2012, s'est tenu le premier sommet de la communauté WordPress, « The Community Summit ». Plusieurs blogueurs, développeurs d'extensions ou de thèmes et contributeurs s'étaient retrouvés en Géorgie pour parler du CMS. L'année suivante eu lieu le premier WordCamp en Europe, à Leyde, aux Pays-Bas.
Ces dernières années, WordPress a eu plusieurs fois le tournis, avec des chiffres de plus en plus impressionnants. Le nombre de téléchargements sur le répertoire d'extensions a flambé pour atteindre le milliard de téléchargements en août 2015. La même année, WordPress se targuait de pointer à 25 % de parts de marché des systèmes de gestion de contenu. Loin, très loin devant son premier concurrent, Joomla!, et ses 2,8 %.
WordPress met désormais le cap sur les 60 % de parts de marché. Une statistique qu'il dépasse déjà assez nettement (66,2 %) sur tous les nouveaux sites créés.
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