La crise grecque est au cœur de l'actualité, notamment en raison de l'importante dette du pays envers le FMI : 1,5 milliard d'euros impossible, pour l'heure, à rembourser. Face à une situation qui tourne en rond, Thom Feeney, un Londonien de 29 ans, a pris l'initiative de lancer une campagne de financement sur IndieGogo.
Nommée « Fonds de sauvetage de la Grèce », la campagne a pour objectif de récolter 1,6 milliard d'euros en une semaine. Un but vraisemblablement impossible à atteindre, malgré une mobilisation importante des internautes : à l'heure où ces lignes sont écrites, 770 000 euros ont été récoltés, ce qui ne représente même pas 1 % de l'objectif.
« 1,6 milliard d'euros, c'est ce qu'il faut aux Grecs. Cela semble beaucoup, mais c'est seulement 3 euros par Européen, soit le montant d'une demi-pinte de bière à Londres ou celui d'une salade feta-olives » explique la page de la campagne. Cette dernière, dissociée de toute initiative gouvernementale, propose des compensations décalées comme une carte postale envoyée par le Premier ministre grec ou une salade feta-olives.
Un succès qui fait vaciller IndieGogo
Face à la médiatisation de la campagne de financement et à l'afflux des internautes sur sa plateforme, IndieGogo a bien du mal à tenir la charge. Alors que le site était difficilement accessible mardi, le service a confirmé sur Twitter que les ralentissements étaient dus à « l'intérêt écrasant du monde pour la campagne @GreekBailout ».We're experiencing connectivity issues due to overwhelming worldwide interest in the @GreekBailout campaign. Thanks for your patience.
— Indiegogo (@Indiegogo) 30 Juin 2015
La campagne de financement doit durer encore 6 jours et IndieGogo pourrait encore avoir du mal à encaisser cette mobilisation. L'engouement des internautes est plus que jamais au rendez-vous : « Participez au financement du fonds de sauvetage de la Grèce. Si ça échoue, votre argent vous sera rendu. Si ça fonctionne, vous prenez part à l'Histoire » peut-on notamment lire sur Twitter.
Crowdfund the Greek bailout. If it fails, you get your money back. If it works, you're a part of history. No-brainer https://t.co/FGzFrhTrhN
— Ed Rex (@edrex_) 30 Juin 2015
Néanmoins, si cet afflux d'internautes démontre la curiosité du Web pour la campagne et la situation de la Grèce, seuls quelques dizaines de milliers de visiteurs ont, pour l'heure, donné de l'argent pour la cause. Cela reste toujours plus rapide de financer un jeu vidéo en crowdfunding que d'éponger une dette.
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