RIM, le fabricant du BlackBerry, se bat actuellement avec les opérateurs sans-fil pour savoir qui aura le contrôle des données. Pour RIM, il faudra passer par lui si on veut réellement transformer les téléphones portables en porte-monnaies électroniques, explique le Wall Street Journal.
La question centrale, c'est de savoir où seront stockées les données actuellement sur la bande magnétique ou la puce des cartes bancaires. Il faudra bien les mettre sur les smartphones pour permettre le paiement sans contact par puce NFC (Near-Field Communications).
Deux solutions sont possibles : les données peuvent être stockées soit sur le téléphone, soit directement sur la carte SIM. Cette seconde solution est évidemment celle que préfèrent les opérateurs. Les cartes SIM sont indépendantes. Faciles à sortir d'un téléphone pour les mettre dans un autre. Qu'importe le téléphone, expliquent les opérateurs : tant qu'il a une puce NFC, ça fonctionnera.
Sauf que pour RIM, c'est hors de question. Avec les certificats directement implantés dans le téléphone, cela fidélise - ou lie - les utilisateurs aux téléphones de la marque. RIM serait déjà en discussions avec certaines banques en Amérique du Nord, pour mettre sur pied sa propre solution. Pour faire sortir les opérateurs de la boucle, estiment ces derniers.
En faisant le premier pas, RIM tente clairement de prendre un avantage sur les opérateurs et ses concurrents. Le paiement sans contact pourrait être la prochaine grosse bataille du mobile, avec Google, Apple, et Microsoft. Google a tiré le premier, qui devrait faire des tests dès cet été à New York et San Francisco. Mais avant, l'iPhone 5 devrait sortir en juin. Et peut-être intégrer sa propre solution.