Le spécialiste français et numéro deux mondial du paiement électronique Ingenico a annoncé sa décision de racheter les activités paiement de son concurrent Hypercom. L'accord est soumis à la finalisation du rachat des autres actifs d'Hypercom par le numéro un du secteur, Verifone.
L'accord n'est donc pas fait, comme le précise Rémi Calvet, vice-président en charge de la communication chez Ingenico. Il dépend de la bonne finalisation du rachat d'une partie des actifs d'Hypercom par Verifone. Cette acquisition, annoncée en novembre dernier, laissait un reliquat d'actifs, au rachat duquel Ingenico et Vivotech étaient candidats. C'est finalement le Français qui remporte la partie, pour 38 millions d'euros en cash.
L'acquisition doit être finalisée au second semestre 2011, dès que celle de Verifone sera terminée, selon le communiqué de presse d'Ingenico. Pour Rémi Calvet, « il ne s'agit pas d'acquérir vraiment de nouvelles technologies. Nous avons déjà la technologie NFC (Near Field Communications, NDLR). Par contre, nous allons pouvoir toucher de nouveaux clients. Cela renforce notre accès direct aux commerçants, en leur proposant nos solutions. »
Cela définit un peu plus la stratégie américaine d'Ingenico, aussi. « Notre stratégie de développement est parfaitement claire » sur ce point, estime Rémi Calvet. Pour lui, l'expansion aux Etats-Unis est programmée... Avec la participation à l'expérimentation par Google du paiement sans contact à New York et San Francisco cet été ? « Nous n'en avons jamais parlé. La presse a trouvé ces informations, que nous ne démentons ni ne confirmons. Nous ne parlons jamais des pilotes et expérimentations, quelque soit notre client. »
Il faudra donc attendre cet été pour voir si Ingenico ou Verifone sont présents aux côtés de Google dans ses tests grandeur nature. Rémi Calvet donne des indications à demi-mot : « Il ne reste plus que deux acteurs internationaux après le rachat d'Hypercom. Il ajoute que beaucoup de sociétés pratiquent le dual sourcing. » Faut-il comprendre que les deux spécialistes seront là cet été avec Google ? « Nous n'avons ni confirmé, ni démenti, » répète Rémi Calvet.