Après la plainte des familles, celle de la FTC. La Commission fédérale américaine des télécommunications (FTC) accuse Google de « pratiques commerciales déloyales » pour avoir facturé aux parents des achats intégrés abusifs réalisés par leurs enfants. Le groupe s'est engagé à partager au moins 19 millions de dollars entre les milliers de familles concernées. Ces derniers devraient être entièrement remboursés, a annoncé la FTC jeudi. Les sommes dépensées par les enfants vont de 99 centimes à plusieurs centaines de dollars.
Google a également accepté de changer sa politique de facturation afin de s'assurer que le consentement explicite des parents soit bien obtenu. Le groupe fait remarquer que depuis mars 2014, son système de paiement permet de mieux distinguer les achats réels des achats virtuels n'induisant pas d'argent, comme ceux que l'on peut effectuer dans le cadre d'un jeu. Il propose par ailleurs aux clients d'ajouter un mot de passe avant chaque achat afin de prévenir ce genre de problèmes.
Les achats intégrés permettent d'acquérir des services complémentaires et payants au sein même d'une application. Quand ils sont arrivés sur Android en 2011, il n'y avait aucune méthode de contrôle pour ces transactions, note la FTC. Dès 2012, Google instaurait un système de mot de passe, mais une fois qu'on l'avait entré, il permettait de télécharger des services payants sans limite pendant une période de 30 minutes.
Lorsqu'il recevait des plaintes, Google se dédouanait en renvoyant les parents mécontents vers les développeurs des applications, et il semble continuer sur cette voie. Dès le 30 septembre, de nouvelles informations sur les jeux devraient apparaître sur le magasin d'Android. Notamment les adresses de leurs développeurs lorsque les jeux proposent des achats intégrés. Le groupe s'est même engagé à retirer les applications qui permettront des achats jugés abusifs. Les développeurs et professionnels concernés devraient donc suivre avec attention les prochains changements au sein du Play Store.
Il s'agit de la troisième plainte de la FTC pour ce même motif cette année. En janvier, Apple s'était engagé à rembourser 32,5 millions de dollars, et en juillet, Amazon était à son tour dans le collimateur de la commission. Le géant du e-commerce avait cependant refusé de payer car il estimait avoir proposé suffisamment de moyens pour limiter ces achats intégrés. Le conflit devrait se régler devant la justice américaine.