Le péage sur autoroute se modernise. À l'initiative du concessionnaire Sanef et d'Orange, le paiement sans contact avec un smartphone NFC va être testé sur l'autoroute A14. Dans un premier temps, il sera limité à quelques salariés de l'opérateur et de Sanef, empruntant cet axe. Si les tests sont concluants, l'exploitant ajoutera ce moyen de paiement à ses services. Le bénéfice attendu est une réduction du temps d'attente.
Si les tests sont concluants, une application smartphone sera proposée au grand public - Crédit : DR.
Pour l'instant, seulement huit bornes ont été adaptées, à la gare de péage de Montesson, dans les Yvelines. Déjà équipées d'un lecteur de carte bancaire et du télépéage avec arrêt, ces bornes adoptent maintenant une puce dédiée à la communication en champ proche. Pour payer, l'automobiliste n'a qu'à placer son smartphone (même éteint, car la puce NFC est passive) à moins de 10 centimètres du capteur pour régler son passage.
« Cette expérimentation va nous permettre de tester le principe dans toutes les conditions possibles, pour ensuite pouvoir proposer un service fiable à nos clients, indique Guy Frémont, responsable de la prospective au sein du groupe Sanef. Elle nous servira également à mesurer le degré d'appétence pour le péage sans contact via les smartphones et la technologie NFC, à laquelle de nombreux commerçants ont déjà adhéré. »
Un « premier pas » vers le télépéage
Pour les abonnés au télépéage, le paiement est déjà très rapide car il suffit de s'arrêter pour qu'un capteur détecte le badge présent dans l'automobile puis déclenche la transaction. Dans le cas du télépéage sans arrêt, la voiture n'a même pas besoin d'être stoppée, car une série de capteurs se charge de la détection. Mais pour les non-abonnés, le processus est plus lent car il faut s'arrêter, sortir sa carte bancaire ou ses espèces... Si le paiement NFC finit par être généralisé, il suffira de dégainer son smartphone muni d'une application dédiée.La promesse du paiement sans contact sur autoroute semble plus pertinente qu'en supermarché, où le temps passé à payer est finalement résiduel, comparé au rituel qui consiste à déposer ses courses sur le tapis, à les scanner, à les mettre dans des sacs, etc. Car dans une gare de péage, l'essentiel du temps passé est occupé par le paiement lui-même. En améliorant ce processus, l'impact sur la fluidité du trafic devrait être visible.
Après ce premier test en conditions réelles, un second sera mené au deuxième trimestre. Pour Sanef, le paiement sans-contact constituera un « premier pas » vers l'adhésion au télépéage. En montrant le gain procuré par le NFC, le concessionnaire espère qu'il recrutera de nouveaux clients à son abonnement.
À lire également :