Le sondage en question, réalisé en octobre dernier, se base sur plusieurs échantillons de population constituée de 1 014 Français, 1 004 Britanniques et 1 009 Américains. Pour Dashlane et Opinionway, l'objectif est de comprendre les différences fondamentales de comportement face à la sécurité en ligne. Et la France n' a pas à rougir.
En effet, les internautes de l'Hexagone se montreraient bien plus frileux que leurs homologues anglo-saxons : 63 % d'entre eux avouent leur méfiance quand il s'agit de donner des informations personnelles sur le web contre 35 et 34 % chez les Britanniques et les Américains. 14 % des Français refusent de communiquer leurs informations personnelles, un chiffre qui tombe à 4 et 5 % en Grande-Bretagne et aux États-Unis.
Quel que soit le pays, la donnée la plus sensible est le numéro de carte bancaire. Là encore, ce sont les Français qui arrivent en tête. 72 % d'entre eux avouent leur crainte quand il s'agit de stocker cette information sur un site, contre 48 % des Anglais et 41 % des Américains.
Les critères qui rassurent ne sont pas les mêmes d'un pays à l'autre, selon l'enquête. Les Français se sentent en priorité protégés par le petit cadenas à côté de l'adresse qui indique une connexion sécurisée (68 %), puis par l'assurance que les données ne seront pas transmises (36 %). Les Britanniques et les Américains se fient, eux, à la marque ou au site Internet (53 % et 47 %).
En revanche, le mot de passe fait consensus. Il rime avec sécurité dans le cas de transactions pour 1/3 des Français, des Britanniques et des Américains.
Globalement, les internautes se posent beaucoup de questions quand il s'agit de payer en ligne. La vigilance reste de mise à l'égard de certains sites, de peur d'être piratés. 65 % des Français évitent alors d'y utiliser leur carte. 66 % des Britanniques et 70 % des Américains s'abstiennent également.
Interrogés sur les systèmes censés améliorer leur confiance, les participants se disent prêts à utiliser leur carte bancaire plus souvent, si l'utilisation une carte temporaire infalsifiable rend le piratage impossible. À cette condition, 70 % des Français, 76 % des Britanniques et 77 % des Américains passeraient à l'acte. Autre critère jugé rassurant : une étape d'authentification supplémentaire (63 % en France, 54 % en Grande-Bretagne et 50 % aux États-Unis).