Pour lutter contre la fraude lors des achats sur Internet, généralement moins sécurisés que les paiements en boutique, les méthodes évoluent. Le code de confirmation par SMS va bientôt disparaître, au profit d'une authentification plus robuste, via les applications bancaires.
Le 3-D Secure est un protocole sécurisé dédié aux paiements sur Internet. Il consiste à demander à l'acheteur des informations supplémentaires, en plus de celles de sa carte bancaire, comme le très courant code de confirmation envoyé par SMS.
Payer grâce à ses empreintes digitales ou son visage
Si ce procédé peut sembler fastidieux à certains utilisateurs, il présente surtout l'inconvénient de ne pas être si sécurisé que cela. En effet, comme le prouve la récente affaire de l'arnaque à la carte SIM, dont a été victime le P.-D.G. de Twitter, il n'est pas très compliqué, pour un pirate, de détourner un numéro de téléphone vers un autre appareil.C'est pourquoi la Commission européenne, à travers la nouvelle directive sur les services de paiement (DSP 2), a décidé de mettre fin à cette méthode, au profit d'un système d'« authentification forte ». Concrètement, après un achat sur Internet, les sites sécurisés devraient vous proposer un nouveau moyen de confirmer le paiement, généralement par une alerte sur votre smartphone, directement via l'application mobile de votre banque. L'avantage de ce procédé ? Il sera alors possible d'avoir recours à la reconnaissance digitale ou faciale pour vous identifier de façon sécurisée.
Évolution progressive
Le changement devrait intervenir dès le 14 septembre 2019, mais il ne sera certainement pas immédiat. En effet, la directive laisse aux banques et aux commerçants en ligne jusqu'à la fin de l'année 2022 pour adopter le nouveau système.Il faut toutefois espérer que la transition ne prenne pas trop de temps. Selon Matthieu Robin, chargé de mission sur le secteur financier à l'UFC-Que choisir, les paiements en ligne « sont sept fois plus à l'origine de fraudes que les retraits en distributeurs et dix-sept fois plus risqués que les paiements en magasin ».
Par ailleurs, si vous êtes vous-même victime d'une fraude, sachez que selon la loi, votre banque est stenue de vous rembourser intégralement (sauf en cas de négligence grave de votre part). Pourtant, dans les faits, ce ne serait aujourd'hui pas systématique. L'association de défense des consommateurs affirme ainsi que « 20 % des fraudes ne donnent pas lieu à un remboursement ».
Source : Le Parisien