L'idée a émergé dans la tête de Tyler Simpson, jeune habitant de Seattle de 14 ans. Computerworld rapporte l'histoire de cet adepte des tests de matériel high-tech, notamment via sa chaîne YouTube « ThatAppleGeek ». Pour se convaincre du phénomène des « reviews » et autres « unboxing » (déballer un produit et le présenter), il suffit d'effectuer la recherche sur le site de Google : 5,1 millions de résultats pour le premier, et un demi-million pour le second.
Tyler Simpson et son ami, Brandon Keller, ont ainsi eu l'idée d'une plateforme réunissant ce type de vidéos. Avec OrbitFront, lancé mercredi dernier en version alpha, les testeurs auront accès à un catalogue de produits proposés par des marques partenaires. Pour en effectuer la « review », les testeurs devront leur adresser la demande via la plateforme. Un code barre leur sera adressé afin qu'ils retirent le produit gratuitement auprès d'un distributeur. Rien besoin d'acheter, donc. La durée du prêt est fixée à deux semaines.
Et si la personne ne rend pas le produit, que se passe-t-il ? En fait, Tyler Simpson indique que le profil OrbitFront du testeur sera lié à son compte PayPal. Si le produit n'est pas retourné dans les délais, le testeur est débité du montant de celui-ci, comme une caution. Mais le site de donne pas plus de précisions sur d'éventuelles dégradations. Quant aux tests, ils seront présentés sous forme de texte ou de vidéo - provenant de YouTube pour l'instant, avant qu'OrbitFront développe son propre système.
5% de réduction si un test génère un achat
L'intérêt pour le testeur est que son test, s'il génère une vente, se traduira en ristourne. En effet, OrbitFront proposera pour chaque produit un lien vers une boutique en ligne afin de l'acheter. À chaque transformation (de visiteur en client), l'auteur du test recevra un bon de réduction de 5% à faire valoir sur son prochain achat.
Bémol : est-ce que des faux membres, missionnés par les fabricants, ne risquent pas de publier de faux tests, de la même manière que certains partagent de faux avis ? Récemment, une étude Gartner prévoyait que 15% des contributions sociales seront des commandes d'entreprises d'ici à 2014, d'où l'enjeu de vérifier ce type de publication. « Un faux testeur ne restera pas longtemps sur OrbitFront car il sera repéré dès lors qu'un utilisateur s'apercevra qu'il a acheté un produit horrible, alors qu'il était bien noté », défend Tyler Simpson. Il ajoute que les marques auront droit de regard sur les tests « offensants », une terminologie qui reste à préciser.
Autre point à éclaircir : OrbitFront ouvre son service à partir de... 13 ans. À voir si PayPal et les différents fabricants collaboreront avec de si jeunes « reviewers ». Et si les consommateurs leur accorderont de la considération. Toujours est-il, Tyler Simpson lui, avec ses vidéos YouTube, a réussi à obtenir des prêts de matériels, et sa chaîne compte 150 000 vues.