Paris se rapproche de San Francisco avec la signature d'un partenariat entre Bertrand Delanoë et Ed Lee, les maires respectifs des deux villes. Cette « convention de coopération » porte sur deux thématiques : l'économie numérique et les villes intelligentes. Et renforce l'accord de jumelage, « Digital sister cities » signé en 2006.
Concernant le volet dédié à l'économie numérique, « le rapprochement des écosystèmes numériques des deux villes permettra l'échange de bonnes pratiques, et des passerelles entre les événements à forte visibilité dans chacune des deux villes, dont Futur en Seine pour Paris, et donneront aux entreprises une meilleure visibilité à l'international », indique la ville de Paris dans un communiqué.
Mais le projet ambitionne aussi de mettre en place des ponts pour les start-up. Via des programmes « spécifiques », mais dont les contours ne sont pas présentés, ce partenariat veut favoriser la « bi-localisation » des jeunes pousses dans la région parisienne et dans la Silicon Valley. Objectif : étendre les possibilités de marché pour les entrepreneurs en leur donnant une prise dans un autre écosystème.
L'enjeu premier pour les entrepreneurs français est de trouver des fonds. Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris chargé de l'innovation, le reconnaît, « il est essentiel d'aider les start-up parisiennes à se développer en Californie, où elles trouveront les capitaux ». D'un autre côté, il estime que « Paris doit être la destination de choix pour les sociétés californiennes qui souhaitent s'implanter en Europe ».
Au-delà des initiatives en faveur des start-up, l'accord veut soutenir les initiatives dans le domaine de la ville intelligente. Les deux municipalités devraient ainsi travailler sur des thématiques telles que la gestion de la pollution, des déchets, du trafic, de l'énergie ou encore la mobilité. En partenariat avec l'Inria et le Citris de l'université de Berkeley, elles veulent devenir le « terrain d'étude et d'expérimentation pour ces recherches ».
À lire également :