Microsoft lance Spark, son incubateur tourné vers l'étranger

Thomas Pontiroli
Publié le 17 mai 2013 à 18h28
Microsoft a inauguré officiellement son incubateur parisien, Spark. Placé à deux pas du Camping et au cœur de l'écosystème des start-up de la capitale, il accueille treize jeunes pousses trois mois.

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Situé rue du Sentier dans le deuxième arrondissement de Paris, le quartier historique des start-up, l'incubateur de Microsoft Spark ouvre ses portes. Le choix du lieu, proche du Camping, était « intentionnel ». Présenté aux Techdays en février, l'incubateur est opérationnel depuis mars. Il se veut le « dernier étage de la fusée », après BizSpark et Imagine Cup, deux autres initiatives de l'éditeur pour les jeunes pousses.

L'intérieur consiste en un grand open space où la quarantaine d'entrepreneurs peut travailler ensemble. Deux salles de travail et un petit amphithéâtre ont aussi été prévus. Depuis le mois de mars, treize start-up ont déjà rejoint le programme Spark. « La mission est de transformer une idée en un projet opérationnel, un produit fini que l'on peut présenter aux clients et aux investisseurs, et qui possède un modèle économique », nous explique Jean Ferré, directeur de la division Plateforme et Écosystème. Lequel fut, rappelons-le, fondateur d'une start-up basée... rue du Sentier, et cofondateur de l'association Silicon Sentier, qui donnera naissance au Camping.

Des investisseurs parmi les mentors

Pour faire partie de l'aventure, les start-up passent une sélection sur dossier et un entretien. Lorsqu'elles sont sélectionnées, celles-ci passent trois mois dans les locaux de Spark. Les entrepreneurs sont encadrés par des experts Microsoft mis à leur disposition, au nombre de vingt. Ils les accompagnent sur le volet technique, que ce soit sur le cloud ou la mobilité par exemple. Un accent particulier est également mis sur le design, devenu capital selon l'équipe de Spark, et encore trop peu considéré par les porteurs de projet.

Un partenariat avec Inria permettra par ailleurs aux jeunes pousses de profiter d'une aide technique de haut niveau. Enfin le dernier volet de l'accompagnement est le développement du business. Une dizaine de mentors est de la partie, dont Gilles Babinet, premier président du Conseil national du numérique, Marie Ekeland, d'Elaia Partners ou Bruno Vanryb, président du Collège Éditeurs du Syntec Numérique.

« La présence d'investisseurs, comme Kima Ventures, cofondé par Xavier Niel et Jérémie Berrebi, augmente les chances de lever des fonds pour nos start-up », souligne Jean Ferré. Néanmoins, il prévient qu'il « ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Il faut d'abord se focaliser sur le produit ».

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Toutes les technologies sont acceptées

Mais au fait, à l'instar du programme BizSpark, les start-up sont-elles tenues d'utiliser les technologies de Redmond ? Absolument pas, répond Jean Ferré. « Notre intérêt est que ces sociétés fonctionnent, et contribuent à la croissance du numérique de la France, car c'est notre business », précise-t-il. À son sens, « les entrepreneurs se rendront compte eux-mêmes de la qualité des produits Microsoft sans qu'ils y soient forcés ». Sans citer de concurrents, il indique que l'open source est par exemple bienvenu.

Avec Spark, Paris ajoute une brique à son attractivité. Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris chargé de l'innovation, et présent lors l'inauguration, rappelle que 24 incubateurs et accélérateurs de start-up sont présents dans la capitale, dont la moitié sont privés, et une large part est dédiée au numérique. D'ici la fin de l'année, ils seront 26, et une trentaine d'ici le premier trimestre 2014.

300
mètres carrés
40
postes de travail
20
experts Microsoft
13
start-up par session
3
mois d'incubation
Spark s'étendra dans dix capitales

Pour les entrepreneurs, il en coûtera 150 euros par mois et par personne. En marge de l'incubation, Spark a réservé une dizaine de places libres louables à la journée, au prix de 10 euros par personnes. « On imagine que ces places seront prises par des entrepreneurs étrangers, de passage en France, et qui cherchent un lieu de coworking pour échanger de bonnes idées », explique celui qui chapeaute Spark.

La dimension internationale, justement, Microsoft l'a mise au centre de son incubateur. Jean Ferré explique que lorsqu'une start-up rejoint son programme, elle n'entre pas simplement dans l'écosystème de Microsoft France mais de Microsoft monde. Lors de sa conférence Build du 28 juin, l'éditeur annoncera l'ouverture d'autres incubateurs de ce genre dans une dizaine de villes, comme Tokyo ou New York.


Quelques start-up de la première saison

  • ForexGamer est un site proposant des jeux vidéo connectés en temps réel à la bourse.
  • UBQT est une application de second écran qui permet de vivre des événements en live.
  • KickHub est un site Web visant à faciliter les donations faites à des logiciels libres.
  • Scrap&Share est une application de scrapbooking pour créer des albums rapidement.
  • YouMiam est une plateforme sociale dédiée à la publication et au partage de recettes de cuisine.
  • Shoot4ME est une plateforme de missions photos géolocalisées pour particuliers et professionnels

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