Le mythe du garage est loin. À en croire une étude menée par l'accélérateur de start-up Numa et le cabinet Roland Berger, l'entrepreneur du Web, en France en 2016, est assez éloigné de l'esprit pionnier d'un Steve Jobs plaquant ses études pour bidouiller des circuits imprimés. Ceux-là finissent leurs études, et quelles études : un quart est diplômé d'une école de commerce, et a un sens aigu du business, un autre quart d'école d'ingénieur.
De même, ils sont plus âgés que ce que véhicule l'imaginaire : un entrepreneur sur trois se lance entre ses 25 et 29 ans, alors que les moins de 24 ans sont finalement assez minoritaires. Les Michael Dell, entrant dans le Top 500 Forbes à 27 ans ne courent pas les rues, après tout. En d'autres termes, les entrepreneurs ne s'engagent que lorsqu'ils ont acquis une certaine maturité, et ont leur diplôme. Car combien transformeront vraiment l'essai ?
Sens du business
Alors, qu'est-ce qui les motive quand même ? « À rebours des idées toutes faites sur les entrepreneurs "geeks" motivés par un concept technique et ignorant tout ou presque du marché, la moitié des créateurs de start-up ont avant tout été motivés par le fait de répondre à un marché qu'ils percevaient en forte croissance », explique cette étude. Une large majorité (72 %) évoque l'envie de « relever des défis », et 40 % rêvent d'indépendance.Raisons qui motivent à créer une start-up : Source : Roland Berger/Numa.
Pour atteindre cet idéal, les entrepreneurs attaquent à peu près tous les marchés, même si deux d'entre eux se démarquent : lifestyle et loisirs (12,2 %) et art et design (11,8 %). La santé (2,4 %), l'énergie et les transports (2 %) sont ceux qui concentrent le moins de projets. Mais une chose les réunit : près de 70 % sont destinées au grand public (B2B ou B2B2C), un marché gourmand en marketing et communication, car plus dur à séduire.
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