AMD est dans le rouge. Sa marge brute a fondu et le bilan est plus négatif que jamais pour l'entreprise, qui présentait une perte de 181 millions de dollars au second trimestre. Son chiffre d'affaires est même passé sous le milliard de dollars, avec une dégringolade de près de 35% sur un an.
Des résultats inquiétants qu'il faut rapprocher de la dette cumulée par AMD, qui s'élève aujourd'hui à près de 2,3 milliards de dollars. Et même si cette dette ne devrait pas affecter les finances de l'entreprise avant mars 2019, date à laquelle débuteront les remboursements, il faut pour AMD réaliser des économies en plus de compter sur un hypothétique rebond de son activité avec les prochaines générations de CPU et GPU, qui devraient profiter l'an prochain de la gravure FinFET.
Pour l'heure, à défaut de remplir les caisses, AMD cherche donc à éviter qu'elles ne se vident. Le plan de restructuration prévu par la direction concerne donc 500 personnes, la plupart d'entre elles travaillant dans certains services dédiés à l'informatique et au développement d'applications. Une activité qui va être externalisée.
La conception des pilotes Catalyst de la marque sera-t-elle confiée à des tiers ? Rien de l'affirme, mais nous voyons mal à quoi d'autre pourrait correspondre « le développement d'applications ». À moins que cela ne concerne ce que AMD regroupe sous l'appellation « Elite Software » (Face Login, Wireless Display, Gesture Control, Photo Composer, Quick Stream, Screen Mirror).
Toujours est-il que AMD compte, par ce biais, économiser environ 67 millions de dollars entre cette année et le prochain exercice fiscal, alors que le coût de ce plan est estimé à 42 millions de dollars. De maigres économies donc, qui ne suffiront pas à combler les pertes de plus de 360 millions de dollars subies sur les six derniers mois.