Toujours plus puissants et plus légers, les ultraportables ont la côte. Selon GFK, les ultrabooks représentaient 52% des ventes totales d’ordinateur en 2019 ! Pour des profils aussi divers que le cadre dynamique, l’étudiant ou le développeur, ce type de PC portable remplit la majorité des besoins d’un usage mobile. Cet Acer Swift 3 est positionné en milieu de gamme malgré un puissant APU AMD Ryzen 7 4700U culminant à 4,1GHz, de nouvelle génération (nom de code Renoir). Revue de détail de ce 14''.
- Qualité des matériaux
- Autonomie
- Puissance (CPU/GPU)
- Ultraportable chauffant peu
- Clavier peu lisible en pleine lumière
- Faible rétroéclairage de l’écran
- Absence de Thunderbolt
- Absence de lecteur SD
Fiche technique
- Référence : SF314-42-R9YN
- Ecran : brillant (avec ComfyView) IPS 14 pouces (1920 x 1080)
- Processeur : AMD Ryzen 7 4700U 8 coeurs, 2 GHz de base / 4,1 Ghz en boost
- Mémoire vive : DDR4 8 Go (soudée) 3200 MHz
- Stockage : SSD 512 Go M2
- Carte graphique : chipset Radeon Vega 7 (1600 MHz, 512 Mo VRAM partagée)
- Connectivité : 1 port USB-A 2, 1 port USB-A 3.1, 1 USB-C (3.2 Gen 2 et DisplayPort 1.2), HDMI, WiFi 6 (802.11 ax), Bluetooth 5.0
- Dimensions : 323.4 x 218.9 x 17.95 mm
- Poids : 1.2 kg
Extérieur
Pour un portable de milieu de gamme, Acer a mis les petits plats dans les grands. Tout le châssis, face arrière comprise est en aluminium. On est loin du plastique du premier Swift. Aujourd’hui entre les Huawei Matebook D14 (et son clone Honor MagicBook 14), Asus Zenbook et autre Lenovo Yoga Slim, l’aluminium est devenu standard. Outre son atout esthétique, ce métal combine trois avantages convoités en mobilité : robustesse (plus solide que le plastique), légèreté (plus léger que l’acier) et plus conducteur (excellent dissipateur thermique pour les composants électroniques confinés dans l’espace étroit d’un ultraportable). Le clavier chiclet est agréable, pour peu que la lumière ambiante ne soit pas forte. Sinon, c’est totalement illisible. Les touches plastiques sont recouvertes d’une peinture aluminium identique au châssis. Ces dernières sont rétroéclairées, donc les caractères sont blancs. Et taper sur des touches aluminium avec un rétroéclairage blanc revient à conduire le soleil dans les yeux. Apple a popularisé le rétroéclairage sur portables et les claviers sont noirs depuis plus de 10 ans… On aperçoit un lecteur d’empreinte digitale sous le coin droit du clavier. Il est rapide et fonctionne naturellement avec l’authentification Windows Hello. Le pavé tactile a presque réduit de moitié par rapport à la version 2019. C’est moins grand mais c’est plus confortable pour l’utilisateur. Plus besoin « d’essuyer » son doigt sur le touchpad pour réduire une fenêtre ou accéder à un menu.
Sur le flanc droit, on trouve un orifice Kensington pour sécuriser le portable, une micro LED indiquant la charge (contrairement l’alter ego Huawei Matebook D14), une micro LED indiquant la mise sous tension, une prise USB-A 2 classique et une prise mini-jack 3.5 pour brancher un casque ou un microphone. Quand on travaille sur l’espace réduit d’une tablette d’avion ou de train, la présence de la prise jack sur la droite n’est pas la plus opportune, mais il est impossible de tout caser sur le côté gauche. Sur ce flanc gauche justement, on trouve une prise de charge, un port USB-C 3.2 Gen 2 (acceptant un affichage externe en DisplayPort), un port HDMI et un port USB-A 3.1 (autorisant la charge d’un périphérique). Certains pourraient râler qu’il eut mieux fallu mettre un port USB-C pour la charge, comme sur le Huawei Matebook D14. Sauf que ce dernier n’a qu’un seul port USB-C alors que cet Acer Swift 3 possède un port USB-C 3.2 pour la charge rapide, en plus de la prise propriétaire d'alimentation (et son chargeur dédié). On peut donc plus facilement alimenter son notebook sans enlever un périphérique USB-C. L’Acer Swift 3 Ryzen 4700U aurait été équipé de 2 ports USB-C, comme sur le Lenovo Yoga Slim 7, on aurait pu charger le portable en plus d‘avoir un port USB-C libre pour plugger un écran par exemple. Ne cherchez pas de port Thunderbolt, Acer en a fait l’impasse. Rien d’étonnant puisque la technologie a été développée par son concurrent Intel.
Intérieur
Contrairement à certains fabricants qui rechignent à ce que tout un chacun puisse « jeter un œil sous le capot », Acer facilite le boulot. Il y a juste 10 vis cruciformes à enlever, déclipser le boitier et on peut admirer le moteur. Comme le montre la photo ci-dessous, un gros ventilateur (en haut, à gauche) attaché à un caloduc en cuivre extirpe la chaleur du chip AMD Ryzen 7 4700U et son chipset graphique Radeon. Comme sur les Macbook, la dissipation thermique active ne vous chauffera pas les doigts façon merguez, la chaleur est correctement évacuée sous l’écran. Entre le chip AMD et le ventilateur, on remarque une zone rectangulaire brillante et uniforme. Il s’agit d’une barrette de mémoire, malheureusement soudée.
D’après CPU-Z, c’est de la RAM DDR4 palpitant à 1600MHz avec un « CL » (CAS Latency) 16. Ce n’est pas le timing le plus rapide mais pour un PC dédié au travail bureautique, c’est amplement suffisant. La partie stockage est visible dans le coin supérieur droit de la photo ci-dessous. C’est un SSD format M2 avec interface NVME de 512 Go (475 Go utilisables). D’après Sandra (le logiciel pas la collègue, corroboré par la photo), Acer s’est fourni auprès de Samsung. C’est un modèle MZLQ5120, que l’on retrouve sur plusieurs notebooks Asus Vivobook et Zenbook. D’après nos test (CrystalDiskMark), ce SDD atteint les 2224Mb/s en lecture et 1235 Mb/s en écriture. Il y a mieux mais c’est un excellent score pour un portable, au-delà des besoins d’un usage bureautique (documents Word, classeurs Excel…). Si le besoin se fait sentir, un coup de tournevis cruciforme et le SSD est changé en quelques minutes. Si vous avez la chance d’avoir un routeur WiFi 6 (sur la SFR box 8 ou la dernière Bbox de Bouygues Telecom par exemple), vous surferez sur internet très rapidement avec la puce WiFi de cet Acer.
Multimédia
Pour la partie récréative, l’Acer offre de belles prestations. L’écran est une dalle brillante IPS équipée de la technologie ComfyView (pour réduire les reflets des dalles brillantes conventionnelles), s’étendant sur 14’’ de diagonale (35 cm environ), un bon compromis entre confort d’affichage et compacité. D’ailleurs, sa résolution de 1920x1080 pixels@60Hz est aussi bien adapté pour regarder un film en HD que pour travailler sur plusieurs colonnes Excel par exemple. Malgré la dalle mate, l’extérieur est déconseillé puisque la luminosité de l’écran est vite insuffisante. Les amateurs d’écrans sans bordure seront à la peine. La bordure est de 7mm sur les côtés et même 1 cm en haut ou 2 cm en bas de l’écran. Ce n’est pas gênant et permet même d’éviter les accidents. D’ailleurs, la coque aluminium est suffisamment rigide pour protéger l’écran d’éventuelles torsions. Un joint caoutchouc cours le long de la bordure de la coque pour absorber les pressions éventuelles pendant le transport, écran rabattu. C’est plutôt malin. La webcam assure une résolution de 1280x720 pixels et cadre à bonne hauteur son utilisateur (contrairement à la cuvée 2019). La qualité de rendu est acceptable… avec des conditions de lumières suffisantes, sinon l’image manque de netteté (voir photo ci-dessous).
Pour le son, un haut-parleur longe de chaque côté les patins caoutchouc avant. Comme le montre la photo, ils sont minuscules (normal sur un ultraportable). Pourtant ils délivrent un volume amplement suffisant pour écouter de la musique ou regarder une série TV. Nous n’avons pas remarqué de saturation sonore. Contrairement à ce qu’on pourrait attendre d’un ultraportable (orienté boulot), cet Acer Swift autorise les récréations vidéoludiques. Nous avons pu jouer sans problème à League Of Legends (à 55 images/seconde) et Overwatch (à 52 images/seconde) en Full HD. A la différence du chipset graphique présent sur les portables Intel, AMD dispose d’un IGPU Radeon Vega 7 cadencée à 1600 MHz et profitante de 512 Mo de mémoire partagée. Une puissance graphique largement supérieure, même si la RAM vidéo est partagée avec la RAM. Le processeur chauffe (jusqu’à 85°) mais, d’après AMD, le Ryzen 7 4700U accepte de monter jusqu’à 105°C. Il y a donc encore de la marge.
AMD Ryzen 7 4700U, petit mais costaud
Longtemps, Intel a régné sur le monde informatique de l’ultra mobilité. La question était juste de savoir quel « i » (entre processeurs i3 à i9) on souhaitait, en fonction de son usage. L’hégémonie du fondeur Intel est secouée depuis l’arrivée des Ryzen. Sur le marché des portables, les benchmarks sur les Ryzen 3 et 5 étaient satisfaisants mais pas non plus abracadabrantesques. Avec la génération 4000 (aka Renoir) toujours sous architecture Zen 2, la donne va changer. Alors qu’Intel plafonne à graver en 14 nanomètres sur ses processeurs mobiles, AMD dame le pion au fondeur historique avec sa technologie 7 nanomètres. Pourquoi 7 nm est ce mieux que 14 nm ? Parce que ça signifie que le processeur et son architecture consomment moins d’électricité et donc chauffe moins. L’APU (fusion d’un CPU et d’un GPU) Ryzen 7 4700U possède le double (8) de cœurs que son équivalent Intel mais ne supporte pas l’hyperthreading (multipliant les processus logiques).
La comparaison inévitable avec un Huawei Matebook D14 ou Honor MagicBook 14 tombe à l’eau puisque ceux-ci n’embarquent qu’un petit Ryzen 5 3500 moins puissant mais surtout moins économe. La lettre « U » qui suit le nom de ce processeur indique en effet que nous sommes en présence d’une puce dédiée à l’informatique ultra-portable (moins énergivore, moins calorifique qu’un processeur de notebook classique). Nous avons procédé à plusieurs benchmarks pour avoir une idée de ce que cet ultraportable avait dans le ventre, même si ce n’est pas un portable ultrapuissant pour le gaming par exemple. D’après PCMark, l’Acer Swift 3 est globalement légèrement plus puissant qu’un portable avec i7-1065G7.
Autonomie
Généralement, en informatique, qui dit puissance, dit grande consommation électrique. Or, avoir assez d’ampères pour tenir une journée de travail (version française ou japonaise), c’est probablement le critère qui taraude tout futur acquéreur d’ultra-portable. Aurais-je assez de batteries pour faire ma présentation de 11h, travailler sur mon dossier et regarder un épisode d’Umbrella Academy dans le train ? Cher futur acquéreur d’ultraportable, la réponse est oui avec l’Acer Swift 3 Ryzen 7 4700U. Comme on a pu le voir, son processeur AMD est puissant comme un haltérophile turc mais aussi endurant dans le temps qu’un marathonien kenyan comme vous allez le découvrir. L’ouverture dans les entrailles du PC nous révèle une batterie 3 cellules de 4471 mAh/29Wh. Elle est vissée et non pas collée (comme souvent sur les ultraportables) donc n’importe quel bricoleur (même du dimanche) saura la remplacer très aisément. On en trouve sur internet pour moins de 50€. On est loin des 200€ de la batterie d’un Macbook Pro 15’’... Un petit tour sur Sissoft Sandra montre qu’elle est fabriquée par LG et affiche une « durée totale estimée de 23h et 41mn ! Attention, cette durée n’indique qu’une estimation de la batterie en fonctionnement minimal (PC allumé), pas de l’autonomie en pratique.
Nous avons donc laissé tourner l’Acer Swift 3 Ryzen 7 4700U (aka
F314-42-R9YN) avec plusieurs tests avec rétroéclairage de l’écran à 50%, rétroéclairage du clavier désactivé et volume des haut-parleurs à 50%. En mode « autonomie optimale dans Windows 10 », ce PC est resté allumé 18h sans WiFi, 8h09 en lecture vidéo (depuis le SSD) et 10h30 en consultation web (actualisation de page web toutes les 30s via WiFi). Evidemment, en mode « Performances optimales », avec le WiFi activé, le rétroéclairage du clavier activé, l’autonomie sera nettement moindre. Dans tous les cas, l’Acer Swift 3 Ryzen 7 4700U est un champion d’endurance. D’après AMD, la série 4000 de ses processeurs Mobile consomme 59% moins d'énergie pendant l'exécution d’applications que la génération précédente. En d’autres termes, ce n’est pas la génération de processeur la plus économe mais elle consomme beaucoup moins non seulement en veille mais surtout en fonctionnement avec divers usages (bureautique, vidéo, web…). Plutôt que de mettre en avant l’usage particulier (et peu représentatif en pratique) de la lecture vidéo, AMD a fait un benchmark plus significatif, rassemblant un ensemble de pratiques sur 24h. Résultat, le Ryzen 7 4800U (donc plus puissant que notre 4700U de l’Acer) était 20% plus autonome que l’équivalent chez Intel (i7-1065G7). Même si ces données marketing sont à prendre avec des pincettes, ça donne une idée de la technologie AMD en matière de consommation.
Acer Swift 3 (Ryzen 7 4700U) : l'avis de Clubic
Si on mesure cet Acer Swift 3 à l’aune de la matrice SCALP (Solidité, Compacité, Autonomie, Légèreté, Puissance), cet ordinateur ultraportable a tout pour plaire. Car son ratio poids/performances/autonomie/prix est rare. Un produit ciblé pour les étudiants mais également pour les professionnels indépendants (malgré son Windows 10 Home). Quand on choisit la mobilité absolue, on doit trop souvent faire le deuil de la puissance. Au mieux, l’ultraportable sera exclusivement réservé au boulot car le couple processeur/chipset graphique ne tient pas la route avec des jeux vidéo évolués. Cet Acer Swift 3 prouve le contraire. Il consomme en effet très peu alors qu’il est plus performant que les processeurs mobiles du rival Intel. C’est une digne alternative aux Asus Zenbook, plus puissant qu’un Huawei Matebook D14.
Le Swift 3 cuvée 2019 était déjà un bon millésime dans la gamme ultraportable. Acer tutoie l’excellence avec un rapport poids/puissance sans équivalence. Ce succès est dû à l’emploi d’un processeur AMD Ryzen 7 4700U idéal pour l’ultra-mobilité. Avec cet Acer Swift, c’est bien fromage et dessert au menu. Entendez travail et jeu vidéo, dans 1,2Kg ! Dommage que le clavier et dans une moindre mesure l’écran, soit aussi peu lisible en pleine lumière.
- Qualité des matériaux
- Autonomie
- Puissance (CPU/GPU)
- Ultraportable chauffant peu
- Clavier peu lisible en pleine lumière
- Faible rétroéclairage de l’écran
- Absence de Thunderbolt
- Absence de lecteur SD