Sous la barre des 500 euros, le nombre de PC portables intéressants se réduit considérablement et les machines au mieux passables, sinon carrément médiocres, pullulent. C’est pourtant sur ce terrain que quelques constructeurs veulent nous proposer un rapport équipement / prix honnête. Acer en fait partie, avec son Swift 1. Voyons si cet ultraportable à prix mini mérite vraiment notre attention.

Disponible dans les gammes d’Acer depuis quelques années maintenant, le Swift 1 s’inspirait à ses débuts du MacBook Air, avec un look semblable axé sur un châssis en aluminium brossé… mais un prix beaucoup plus contenu permis par l’adoption de composants entrée de gamme. L’appareil se distinguait néanmoins par un rapport équipement / prix correct, mais aussi par la présence d’un SSD et d’un écran 1080 IPS de qualité suffisante. Au fil des années cet ultraportable d'entrée de gamme a toutefois su évoluer et monter légèrement en gamme, mais sans jamais abandonner sa vocation abordable au point de se faire une place dans certains de nos comparatifs.

7 /10
Acer Swift 1 - SF114-33
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Les plus
  • Une machine bureautique efficace à petit prix
  • Clavier agréable
  • Design élégant, avec châssis en aluminium
  • Autonomie confortable
Les moins
  • Performances limitées au strict nécessaire
  • Écran 1080p perfectible
  • Prise d’alimentation fragile
  • Des modèles mieux équipés chez la concurrence… pour à peine plus cher

En cette rentrée 2021, ASUS nous a fait parvenir en test la dernière version de son Swift 1. Elle profite depuis l’an dernier d’un nouveau châssis, toujours en aluminium, mais plus qualitatif. Voici la configuration complète de l’exemplaire que nous avons reçu en prêt :

Fiche technique Acer Swift 1 - SF114-33

Résumé
ProcesseurIntel Pentium Silver N5030
Taille de la mémoire4Go
Carte graphiqueiGPU Intel UHD 605
Mémoire vidéo6Go
Taille de l'écran14 pouces
Taux de rafraîchissement60Hz
OS
Système d'exploitationWindows 10
Processeur
ProcesseurIntel Pentium Silver N5030
Type de processeur4 coeurs / 4 threads
Fréquence du processeur3.1GHz
Finesse de gravure14nm
Mémoire vive
Taille de la mémoire4Go
Type de mémoireDDR4
Graphismes
Carte graphiqueiGPU Intel UHD 605
Max-QNon
Mémoire vidéo6Go
VR Ready (réalité virtuelle)Non
Écran
Taille de l'écran14 pouces
Taux de rafraîchissement60Hz
Type de dalleDalle IPS
Type d'écranLED
Résolution d'écranFull HD
Format de l'écran16/9
Dalle mate / antirefletOui
NVIDIA G-SYNCNon
Écran tactileNon
Stockage
Configuration disque(s)SSD
Disque principal256 Go
Disque secondaire1 slot M.2 NVMe
Lecteur optiqueAucun
Emplacement mSATA/M.2M.2 (occupé)
Lecteur de carte mémoireAucun
Connectique
Connectiques disponiblesHDMI 2.0, USB 3.1, HDMI, USB 3.2 Type C
Réseau sans-fil
Wi-FiOui
Version Wi-Fi6
BluetoothOui
Version Bluetooth5
Équipement
WebcamOui
Haut-parleursIntégrés
ClavierAzerty
Clavier rétroéclairéOui - Couleur unique
Pavé numériqueNon
Lecteur d'empreinte digitaleOui
Caractéristiques physiques
Épaisseur1.49cm
Longueur32.28cm
Largeur21.22cm
Poids1.3kg

Cette version du Swift 1 est la configuration intermédiaire, proposée à 499 euros sur le site officiel d’Acer. Deux autres modèles existent. Avec 399 euros en prix de départ, l’appareil se limite alors à 64 Go de stockage. Pour obtenir une configuration plus costaude, il faut débourser 599 euros. On dispose alors de 8 Go de RAM et 512 Go de SSD. Notons enfin qu’Acer a récemment introduit une « nouvelle » version de son Swift 1. Rien ne change à une exception près : on y trouve des processeurs Pentium Silver N6000 de nouvelle génération « Jesper Lake » gravé en 10 nm. Notre unité de test n’est pas tout à fait logée à la même enseigne, son processeur Pentium Silver N5030 «  Gemini Lake », d’ancienne génération, est toujours gravé en 14 nm.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Design : un Swift 5 plus rudimentaire

Avec 322.8 x 212.2 x 14.95 mm pour 1.30 kg, le Swift 1 est un ultraportable de 14 pouces tout ce qu’il y a de plus classique en termes de gabarit. L’engin est à la fois fin et léger et rappelle beaucoup le Swift 5 (testé sur Clubic il y a quelques mois), avec lequel il partage des lignes communes. Les deux appareils se distinguent néanmoins très vite sur le plan de l’assemblage et des finitions : le Swift 1 est un produit d'entrée de gamme et ne s’attarde pas autant que son grand frère sur les petits détails.

Cela étant dit, l’impression de qualité dégagée par le Swift 1 est plus que convenable si l’on prend deux secondes pour se rappeler son tarif de départ très modeste. Pour 399 euros on profite en effet d’un châssis presque intégralement constitué d’aluminium brossé. Les pièces de plastique ont le mérite de se faire assez rares sur l’ultraportable abordable d’Acer : on en trouve surtout au niveau du pourtour de l’écran (complètement recouvert de plastique noir), ainsi qu’au niveau de la charnière et de la base de l’écran. Est-ce gênant ? D’après nous non, en tout cas pas à l’usage. Globalement, on s’accordera à dire que si son design n’est pas éclatant, le Swift 1 ne vous fera jamais honte si vous l’utilisez en cours ou au travail. Ça peut paraître superficiel, mais c’est important : l’appareil ne fait pas cheap.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

D’autant moins qu’Acer a eu l’intelligence d’ajouter à son engin quelques fioritures qu’on ne troue pas nécessairement souvent sur l’entrée de gamme. On pense au capteur d’empreintes digitales, logé juste en dessous des flèches directionnelles, mais aussi au rétroéclairage du clavier, qui n’était pas inclus sur les anciennes versions du Swift 1. Ce capteur d’empreintes n’est pas nécessairement redoutablement efficace. Il est d’ailleurs bizarrement enfoncé dans le châssis ce qui complique parfois son accès, il faudra prendre le temps de bien placer le doigt. Cela dit, il fonctionne plutôt bien pour peu qu’on prenne soin de le configurer correctement depuis les paramètres de Windows Hello. Un bon point.

Le clavier pour sa part est plutôt très convenable lui aussi. En dépit de touches assez petites et relativement espacées auxquelles il faudra s’habituer, l’expérience de frappe est plaisante, avec une course relativement profonde et un retour ferme, presque sec. Il s’agit d’un bon clavier pour de la bureautique : taper de longs textes avec lui demeure confortable. Du mois à un détail près, puisque les touches sont quand même un peu bruyantes. Rien de rédhibitoire d’après nous. Le trackpad est pour sa part décevant : il craque de partout et ses clics sont rarement précis. Utiliser une souris d’appoint pourrait être nécessaire pour certains utilisateurs.

Au-dessus de l’écran se loge une webcam 720p aux capacités modestes. En plein jour comme dans la pénombre, elle fait un travail tout juste passable, mais elle a le mérite d’exister. Le placement tarifaire nous pousse à tempérer nos exigences. D’autant plus que les webcams sur PC portables sont rarement convaincantes. En ce sens, la qualité de celle du Swift 1 n’est pas bien différence de celle de machines plus premium. Elle servira en dépannage.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Sur le plan de la connectique, Acer ne sort pas le grand jeu, mais on a l’essentiel pour un ultraportable : un port HDMI, deux ports USB 3.2 Gen1 Type-A, un port USB 3.2 Gen 1 Type-C et une sortie micro casque Jack 3,5 mm. On note que par rapport aux Swift 1 d’ancienne génération, le port USB-A du flanc droit passe au standard USB 3.2 Gen 1 (en lieu et place d’un USB 2.0 auparavant). Parfait pour le rendre plus utile au quotidien. Attention par contre à l’horrible port dédié à l’alimentation que l’on trouvait aussi sur le Swift 5. Acer se sent obligé de nous l’infliger de nouveau.

Notre inimitié à son égard est justifiée : on sait par expérience que ce port est fragile et peut finir par poser des problèmes sur le long terme. Un problème d’autant plus gênant qu’il est impossible de recharger le Swift 1 par le biais de son port USB-C. Ce dernier ne prend malheureusement pas en charge l’alimentation, ce qui rendra par exemple plus compliquée la recharge par le biais d’une batterie externe lors de déplacement.

© LaptopMedia

Dernière question à aborder avant de passer à la suite : que trouve-t-on à l’intérieur du châssis ? Nous avons démonté en partie le petit Swift 1 pour le savoir. La chose se fait sans difficulté particulière en retirant 11 vis Philips à l’aide d’un tournevis de précision. Il faut alors déclipser la plaque inférieure du châssis en procédant doucement pour ne rien plier. On découvre alors une carte mère dépouillée de système de dissipation actif (nous y reviendrons plus bas). Le processeur est simplement recouvert d’une plaque de cuivre pour permettre un refroidissement passif. Comme souvent sur ce type d’appareils, la mémoire vive est soudée à la carte mère, sans possibilité d’upgrade ce qui est bien dommage (on se limite à seulement 4 Go sur notre modèle de prêt). Le stockage est par contre présent sous la forme d’une vraie barrette M.2 NVMe que l’on pourra remplacer facilement si besoin.

Écran : du 1080p, mais n’allez pas en demander beaucoup plus…

Pour son Swift 1, Acer a le mérite de nous proposer une dalle 1080p quelle que soit la configuration choisie. Ce n’est pas un luxe en 2021, mais malheureusement ce n’est pas encore systématique sur l’entrée de gamme. Pour son écran, Acer a fait le choix du fabricant taïwanais Chimei Innolux, qui nous délivre un écran IPS à la prestation modeste, mais néanmoins honnête eu égard au placement tarifaire du Swift 1. La première impression est globalement positive, même si l’on se rend vite compte que des concessions ont été faites, notamment sur la luminosité. Avec notre sonde X-Rite i1Display Plus et le logiciel de mesures Calman nous avons pu jauger un peu plus en détail ce panneau LCD.

Sous notre sonde, il révèle d’entrée de jeu une luminance effectivement faiblarde, limitée à 247,9 cd/m2 en conditions classiques. Le pic de luminosité monte pour sa part à 287,1 cd/m2, ce qui reste faible. La plupart des PC portables que nous avons testés ces derniers mois profitaient en effet d’une luminosité allant de 350 à 500 cd/m2. Nous sommes donc bien en dessous de ces valeurs. En d’autres termes, l’écran du Swift 1 ne sera jamais très lisible en extérieur ou dans une pièce très éclairée. On s’accordera néanmoins pour dire que la luminosité offerte suffit quand même dans la plupart des cas pour une utilisation bureautique.

Sur la colorimétrie, la dalle signée Innolux souffle le chaud et le froid. On a d’un côté une température des couleurs presque parfaite, estimée à 6568 kelvins par notre outil de mesure (soit juste au-dessus des 6500 kelvins du standard vidéo), mais de l’autre un DeltaE qui monte à 5,2. Cette valeur traduit un écart trop important entre les couleurs originales d’un contenu et les couleurs restituées par l’écran. Idéalement, pour profiter de couleurs fidèles, il faudrait disposer d’un DeltaE inférieur à 3. La couverture des principaux espaces colorimétrique est elle aussi à la ramasse, avec une prise en charge du gamut sRGB à hauteur de seulement 64,1%, tandis que les spectres Adobe RGB et DCI-P3 sont pour leur part couverts à tout juste 48,1% et 47,7%.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Des résultats décevants sur les gamuts, mais qui n’ont heureusement pas une grande importance pour l’utilisation bureautique et multimédia léger, que le Swift 1 vise en tout premier lieu. Nous ne serions clairement pas aussi indulgents sur une machine plus haut de gamme ou destinée à une utilisation plus avancée. Nous avons juste, ici, la confirmation qu’Acer a vraiment cherché des écrans 1080p très abordables à mettre sur son ultraportable d'entrée de gamme. Compte tenu du prix de départ demandé pour l’appareil, cela nous semble tout à fait compréhensible.

On pourra par contre se consoler avec un niveau de contraste convenable que nous avons mesuré à 1501:1. Rien de renversant, mais sur ce point nous ne sommes pas tout en bas de classement.

En résumé, ne vous attendez pas à un écran de haute volée sur le Swift 1, mais on en a pour notre argent. On saluera par ailleurs la présence de bordures relativement fines autour de la dalle. Nous sommes dans la moyenne de ce que proposent la plupart des ultraportables sur ce terrain, mais Acer a vraiment pris soin de réduire les imposants pourtours que l’on trouvait sur les anciennes versions de l’engin. Un bon point.

Performances : un laptop qui voyage léger

Qu’on se le dise, c’est probablement sur le plan des performances qu’Acer fait le plus de concessions sur son Swift 1. L’appareil voyage très léger en termes de puissance de calcul, avec un petit processeur Intel Pentium Silver N5030 (4 coeurs / 4 threads cadencés entre 1,10 et 3,10 GHz, 4 Mo de cache, 6 W de TDP) sous architecture « Gemini Lake , gravé en 14 nm. On retrouve cette puce sur d’autres machines d'entrée de gamme, mais aussi sur certains Mini-PC visant avant tout l’économie d’énergie. Son niveau de performance est vraiment restreint. Comprenez qu’il conviendra seulement des usages basiques, comme faire de la bureautique, surfer sur le web, ou en lecture multimédia.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Une vérité à laquelle nous sommes d’autant plus confrontés sur notre unité de test, qui se limite à 4 Go de RAM tout juste. Inutile d’y aller par contre chemin, c’est vraiment limite en 2021, même pour des activités peu avancées. Nous étions ainsi régulièrement confrontés à de légers problèmes de performances en multi-tâche sur notre exemplaire de prêt, lorsque plusieurs programmes étaient lancés en même temps ou quand on ouvrait trop d’onglets sur un navigateur.

Cela ne veut pas dire que l’appareil est pénible à utiliser, loin de là, mais il se réserve vraiment aux utilisateurs ayant une utilisation basique d’un ordinateur. Lancer des applications lourdes sur le Swift 1, faire de la retouche photo ou du montage vidéo est donc à oublier : l’engin n’est pas du tout adapté à ce type d’usages. Même chose pour les jeux vidéo, la partie graphique UHD 605 (cadencée entre 200 et 750 MHz) de notre petit Pentium Silver N5030 n’est pas vraiment du genre musclée. Vous pourrez éventuellement vous amuser avec quelques jeux anciens, pour du retro gaming, ou avec certains jeux aux graphismes vraiment minimalistes, mais c’est à peu près tout.
En bref, voyez plutôt le Swift 1 comme une bonne « machine à écrire », et non comme un appareil réellement polyvalent qui pourra vous accompagner dans tous vos projets, même les plus exigeants. Il n’est tout simplement pas fait pour ça.

Cela étant, nous avons quand même voulu voir comment son processeur se comportait dans le cadre d’une charge intensive, d’autant que ce dernier ne profite d’aucun système de dissipation actif pour le maintenir au frais. Nous avons donc lancé AIDA 64 et son test de stabilité système sur plus d’une heure pour solliciter en continu l’ensemble des quatre coeurs de la puce d’Intel sur une longue période.

Avant le début du test, le Pentium Silver N5030 du Swift 1 voyait ses fréquences osciller entre 2,50 et 2,70 GHz au repos. Avec les réglages d’alimentation favorisant des « performances optimales » nous avons constaté dès les premières minutes du stress test une basse notable de ces fréquences pour nous positionner juste en dessous des 2,00 GHz (1,94 - 1,98 GHz). À cette cadence, la chaleur sur l’ensemble des coeurs se limitait à 55 degrés environ. Malheureusement, une fois passée la barre des 60 degrés, nous perdions une grosse centaine de mégahertz pour tomber à 1,80 GHz pendant quelque temps. Une fois les 68 degrés atteints, il nous fallait cette fois nous satisfaire de 1,70-1,75 GHz environ. La preuve, s’il en fallait, que le Swift 1 n’est vraiment pas taillé pour la débauche de performances.

Reste que si son Pentium Silver N5030 ne peut pas compter sur une dissipation active pour maintenir des fréquences élevées, le choix d’Acer d’opter pour un refroidissement passif n’est pas dénué d’avantages. Travailler sur le Swift 1 se fait dans le plus absolu des silences. Et globalement, la baisse rapide des fréquences (et des performances) a au moins pour mérite de limiter la chauffe : au toucher le châssis est à peine tiède, même au bout de plusieurs minutes de charge intensive. Dans le cadre d’une utilisation bureautique classique, l’appareil peut donc se gausser de ne pratiquement pas chauffer. Nous verrons juste après si tout cela débouche sur une bonne autonomie.

Mais avant de passer à la suite, un point rapide sur les benchmarks. Avec curiosité, mais sans nous faire aucune illusion, nous sommes laborieusement venus à bout des tests pour Cinebench R23. Le Pentium Silver N5030 s’y limite sans surprise à un score réduit à 1126 points en multi-core et 495 points en single-core. Pour vous donner une idée, le gros Core i7-1165G7 du Acer Swift 5 (4 coeurs / 8 threads en 28 W) glanait de son côté 4538 points en calcul-multi core et 1479 points en single-core sur le même outil. Un autre monde… mais aussi une toute autre gamme de prix.

Les performances du SSD ajouté à notre Swift 1 sont elles aussi modestes. Sous CrystalDiskMark, ce dernier affiche 1807,18 Mo/s en lecture contre 968,56 Mo/s en écriture. À titre de comparaison, le SSD M.2 du Swift 5, loin d’être brillant, affichait pour sa part 2267,70 Mo/s en lecture et 1075,87 Mo/s en écriture. Notre petit PC portable d'entrée de gamme profite donc d’un SSD doté de vitesses de transferts assez faiblardes, mais qui restent suffisantes en bureautique.

Autonomie : jusqu’au bout de la journée, voire de la nuit

Nous l’avons expliqué plus haut, le Swift 1 se contente d’un processeur à très basse consommation qui n’a globalement rien d’une indéfectible source de puissance… mais cela n’a pas que des inconvénients. Outre le fait que l’appareil soit fanless et donc parfaitement silencieux, il peut compter sur cette puce Intel de 7 W pour proposer une autonomie copieuse. Ça, c’est en tout cas le raisonnement qu’on a sur le papier. Pour avoir une idée un peu plus précise de l’endurance de notre Swift 1 nous avons procédé à notre test d’autonomie habituel.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

En lecture vidéo sous Amazon Prime Video (via Edge) avec la luminosité de l’écran à 100%, le rétroéclairage du clavier coupé, un casque branché avec le volume à 50% et les paramètres d’alimentation réglés pour favoriser l’autonomie, nous avons réussi à enchaîner les épisodes de Parks and Recreation pendant presque 12 heures avant de devoir regagner le chargeur. Dans le cadre d’une utilisation plus exigeante, on restera à proximité des 10 heures d’autonomie pour le petit engin d’Acer. Un bon score qui le place à quelques encablures derrière son grand frère le Swift 5, qui tutoyait pour sa part le cap des 13 heures sur batterie.
Une fois la batterie à plat, il faut par contre passer par le petit chargeur 45W fourni avec le PC. Comme évoqué en début d’article, ce dernier compte sur une connectique d’alimentation fragile, mais il permet quand même de regagner 100% de batterie en à peu près deux heures sur secteur. Rappelons qu’il sera par contre impossible de recharger le Swift 1 en passant par son port USB-C. C’est bien dommage, mais cela reste finalement assez logique sur une machine entrée de gamme.

Audio : pas de miracle, mais pas de catastrophe

En matière d’expérience audio, il ne faut pas s’attendre à des merveilles sur laptop. Même les appareils haut de gamme ont tendance à négliger ce terrain, se contentant souvent d’un partenariat avec un grand nom de l’audio pour donner l’impression qu’un soin particulier est apporté aux haut-parleurs… mais c’est très rarement le cas. Avec son positionnement abordable, le Swift 1 ne fait pas de chichi.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

On y trouve deux petits haut-parleurs logés sur le dessous du châssis. Ces derniers crépitent un peu à plein volume et délivrent des aigus très vite brouillons. On regrette aussi, comme souvent, le manque de graves, mais ces deux petits speakers s’avèrent suffisants pour regarder des vidéos sur YouTube… on ne leur en demandera de toute façon pas plus. La sortie casque est pour sa part de qualité.

Prix : un tarif tout doux pour la rentrée ? oui, mais…

Le prix du Acer Swift 1 est naturellement l’un de ses points forts, mais il nous faut quand même mettre un bémol sur sa version la plus abordable. Lancée à 399 euros, elle nous paraît trop limitée par ses 64 Go de stockage pour être vraiment intéressante. Par ailleurs, la version la mieux équipée (8 Go de RAM / 512 Go de stockage) est cette fois un peu trop coûteuse avec un positionnement à 599 euros. Pour ce prix, la présence d’un processeur Intel Pentium, peu performant, a toutes les raisons de rebuter.

Notre unité de test propose en revanche un bon équilibre équipement / prix. Pour 499 euros, vous avez là un véritable ordinateur, parfaitement fonctionnel, qui dispose d’une qualité d’affichage honnête, d’un design plutôt soigné et d’une solide autonomie. La machine parfaite pour les étudiants et les petits budgets.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

On notera quand même qu’Acer et son Swift 1 ne sont pas seuls à proposer un bon rapport équipement / prix pour une utilisation bureautique et multimédia. On pense notamment à la tablette convertible Surface Go ou au Surface Laptop Go, qui débutent respectivement à 400 et 595 euros chez Microsoft. Chez ASUS, la gamme VivoBook abrite aussi quelques modèles intéressants, comme le VivoBook 14 (M413) qui propose un processeur AMD Ryzen 5 de troisième génération, 8 Go de RAM, 256 Go de SSD et un écran Full HD pour un peu mois de 550 euros.

Honor et Lenovo proposent eux aussi des appareils d'entrée de gamme intéressants, avec les MagicBook 14 et IdeaPad Flex 5i, respectivement. Des modèles régulièrement soldés au point de devenir des rivaux pour l’Acer Swift 1. Très récemment, HP a aussi présenté son HP 14, qui devrait arriver en France cet automne aux environs de 500 euros. On y trouvera Windows 11 dès l’ouverture de la boîte, un écran 1080p, une puce ARM Qualcomm Snapdragon 7c Gen 2, 8 Go de RAM et 128 Go de stockage.

Si le Swift 1 est plutôt bien positionné, la concurrence reste donc présente sur l’entrée de gamme. Il faudra bien scruter les dernières offres avant de passer à l’achat pour trouver le PC portable le mieux équipé pour un budget de 500 euros environ.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Conclusion
Note générale
7 / 10

Beaucoup de compromis sont nécessaires pour lancer un PC portable fonctionnel et compétitif à moins de 500 euros. Acer s’attelle à cet exercice délicat depuis quelques années avec son Swift 1, sans faire la fine bouche. Dans l’ensemble l’appareil est recommandable uniquement aux personnes visant avant tout une utilisation bureautique et multimédia basique. Ses performances ne permettent pas d’envisager un autre type d’utilisation. On pourra aussi lui reprocher d’être cerné par une concurrence qui a les dents longues… suffisamment pour rendre superflue la version la mieux équipée du Swift 1, qui nous paraît trop chère.

Cela dit, il faut saluer le bel équilibre qu’Acer a réussi à trouver sur le modèle intermédiaire, le plus intéressant d’après nous. On y trouve un design soigné pour son prix de 499 euros, mais aussi un bon clavier, un écran Full HD correct, une connectique au point, du Wi-Fi 6 et une autonomie généreuse. Des arguments intéressants qu’on ne peut pas retirer au petit ultraportable entrée de gamme d’Acer. Il s'agit là d'une machine attachante, qui a par ailleurs le mérite d’avoir plutôt bien évolué ces dernières années sans jamais perdre de vue sa vocation de « petit PC étudiant » imparfait, certes… mais malgré tout efficace.

Les plus
  • Une machine bureautique efficace à petit prix
  • Clavier agréable
  • Design élégant, avec châssis en aluminium
  • Autonomie confortable
Les moins
  • Performances limitées au strict nécessaire
  • Écran 1080p perfectible
  • Prise d’alimentation fragile
  • Des modèles mieux équipés chez la concurrence… pour à peine plus cher
Sous-notes
Design
8
Écran
6
Performances
5
Autonomie
8
Prix
7