Une entreprise chinoise qui fabrique des matériels (dont des appareils photos et des baladeurs), Aigo, vient de poursuivre HP et Toshiba au sujet d'une violation présumée de sa propriété intellectuelle sur plusieurs brevets. L'entreprise les accuse de violer six brevets sur USB Plus, une technologie de port de stockage USB utilisée sur de nombreux ordinateurs portables.
Selon la plainte, Aigo demande 146 000 dollars américains de dommages et intérêts à HP. L'entreprise chinoise aurait envoyé des lettres dès le 12 mars pour demander à HP, Toshiba, mais aussi Samsung, Sony et Dell d'accepter des négociations sous sept jours.
Deux plaintes ont été déposées : HP a été attaqué devant une cour de Pékin, et Toshiba devant une cour de Xi'an, la capitale de la province du Shaanxi. Kenny Hsieh, le directeur de la recherche, du développement et de la propriété intellectuelle chez Aigo, explique que son entreprise a tenté négocier avec les deux fabricants d'ordinateurs, sans succès. Il précise que les brevets en question ont été remplis en Chine, mais sont valables dans les pays membres du Traité de coopération sur les brevets, en vigueur aux Etats-Unis depuis 1978 et en Chine depuis 1994.
Toshiba et Sony disent ne pas être au courant du problème, tandis que HP, Dell et Sony n'ont pas répondu. Selon Wang Xiang, consultant dans le cabinet d'avocats Orrick, Herrington & Suttcliffe à Pékin, ce type de procédures pourrait augmenter : en développant leurs propres technologies, les entreprises chinoises sont devenues « plus assurées et sophistiquées » dans la gestion de leur propriété intellectuelle.