En plus d'un plan de restructuration, le géant Siemens pourrait aussi annoncer une réduction de sa présence à l'international. D'après Reuters, le président du directoire du conglomérat, Peter Löscher, devrait annoncer ce jeudi un plan d'économies situé entre 2 et 4 milliards d'euros. Arrivé à la tête de la société en 2007, l'homme voulait doper le chiffres d'affaires en « misant sur les produits et les services d'économies d'énergie et d'infrastructures ». « Un échec », selon des analystes interrogés par l'agence.
Pour son troisième trimestre fiscal 2012, l'allemand affichait bien un résultat en hausse annuelle de 10%, mais disait ressentir « les effets d'un contexte de marché difficile ». Peter Löscher avait alors affirmé vouloir concentrer ses efforts « sur l'augmentation de la productivité et du rendement » et avait confessé que « dans ce contexte de dégradation du marché, il devient plus difficile d'atteindre les prévisions de résultat pour cet exercice ».
Selon un analyste de HSBC, « les derniers résultats de Siemens ont en fait été marqués par une chute des marges et surtout par une baisse plus marquée qu'attendu des commandes » Sur ce point, le groupe avait présenté « des entrées de commandes en recul de 23% ». Dans le secteur Energy, la baisse a été de 28 %.
Pour relever la tête, la société allemande pourrait vouloir céder certains actifs pour « réduire l'écart » entre ses activités rentables et les moins performantes, comme l'éolien et le solaire. Siemens, présent dans 190 pays, pourrait aussi envisager de se concentrer sur ses implantations où il est le plus efficace. Sur le volet de l'emploi, la presse allemande évoque des milliers de suppressions de postes.
Siemens, qui emploie 410 000 personnes dans le monde dont 129 000 en Allemagne, est notamment le numéro un mondial des logiciels d'automatisation industrielle et des technologies d'imagerie médicale IRM.