Les opérateurs américains AT&T et Verizon Communications pourraient faire alliance en vue d'acheter leur homologue britannique Vodafone, apprend un blog du Financial Times, qui s'appuie sur des sources proches du dossier. La transaction, si elle se confirmait, pourrait atteindre les 245 milliards de dollars. Cela en ferait la plus grosse opération de rachat dans le secteur.
Le groupe Verizon Communications devrait dans un premier temps acquérir les 45% que détient Vodafone dans la filiale commune Verizon Wireless, spécialisée dans les services mobiles aux États-Unis. Le reste des activités de l'opérateur britannique, hors du sol américain, reviendrait à AT&T. Le fait de s'allier pour racheter Vodafone permettrait de franchir des obstacles réglementaires, selon la source. Mais cela garantirait surtout de limiter les risques qu'un achat d'une telle envergure fait planer.
La transaction pourrait atteindre les 260 pence par action, soit un bonus de 40%. Une perspective que saluait le marché mardi à la Bourse de Londres, où le titre Vodafone progressait de 3,4% à 17h30, pour atteindre 192 pence. Le cours a même atteint les 197,4 dollars en séance, ce qui correspond à un plus haut de cinq ans.
Vodafone est le deuxième plus gros opérateur mobile derrière China Telecom, avec plus de 400 millions d'abonnés à ses services dans 27 pays. En février, le p-dg du groupe, Vittorio Colao, confiait ne pas savoir si sa société serait toujours actionnaire de Verizon dans un an, et ajoutait qu'il restait ouvert à tout.
Mise à jour du mercredi 3 avril
D'après l'agence Reuters, Verizon Communications a démenti ce possible rachat. Le groupe américain aurait affirmé n'avoir « actuellement aucune intention de fusionner ou racheter Vodafone, que ce soit seul ou avec des partenaires ».
Malgré tout, l'américain, dont la filiale Verizon Wirless est détenue à 45% par l'opérateur britannique, a indiqué réfléchir au rachat de cette part, comme le spéculait la presse.