Huit mois après sa restructuration massive, Ericsson peine encore à satisfaire ses investisseurs. Pour le deuxième trimestre 2013, le groupe a fait état de résultats décevants, en deçà des attentes. Sur la période, il a publié un chiffre d'affaires de 6,4 milliards d'euros, soit juste en dessous des prévisions.
Les difficultés sont plus franches lorsque l'on se base sur les résultats d'exploitation et les marges réalisées. L'équipementier télécom a réalisé sur la période un bénéfice d'exploitation de 289 millions d'euros, en hausse de 19% sur un an. Ce qui reste une grosse déception, alors que les analystes tablaient de leur côté sur un bénéfice de 490 millions d'euros. Il a notamment dû passer une charge exceptionnelle de 104,4 millions d'euros liée à une cession et à des coûts de restructuration plus élevés que prévu.
Les équipementiers se doivent aujourd'hui d'investir massivement dans leurs réseaux pour suivre la consommation grandissante des utilisateurs avec la croissance des smartphones et des tablettes. Couplé à une concurrence féroce du chinois et Huawei et du finlandais Nokia Siemens Network, la pression sur les marges finit par pénaliser les résultats de la firme. Ericsson a notamment vu ses ventes décroître au nord-est de l'Asie (incluant le Japon, la Chine et la Corée du Sud). Les investissements réalisés en Europe, coûteux et moins rentables, grèvent également la marge brute de la firme (le différentiel entre le prix de vente et le prix de revient, ndlr), s'élevant à 32,4% de la firme contre 32,6% attendus.
Le bénéfice net demeure pour autant en hausse de 26% sur un an, à environ 174 millions d'euros. Ce qui reste insuffisant pour rassurer quant aux capacités de la firme à remonter rapidement la pente après une période très difficile.