Jeudi après-midi, la compagnie XL Airways a demandé à être placée en redressement judiciaire alors que dans le même temps, Air France a renoncé à reprendre Aigle Azur.
Un vrai jeudi noir. Ce 20 septembre, Air France et le groupe Dubreuil, en pole position pour reprendre Aigle Azur, ont finalement jeté l'éponge, ne laissant plus que quatre candidats dans la course. Problème, il s'agissait de la seule offre viable. Un peu plus tard dans la journée, une autre compagnie française, XL Airways - 600 salariés - a annoncé l'arrêt des ventes de billets à compter de jeudi soir.
XL Airways a mis fin à la vente de billets
XL Airways était plongée dans des difficultés financières certaines depuis 2018. Mais jeudi se tenait un comité d'entreprise extraordinaire du côté de la compagnie, dont l'ordre du jour était on ne peut plus dramatique : « une information-consultation sur un dépôt de déclaration de cessation des paiements et une demande d'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire ».Cela fait plusieurs mois que les dirigeants de l'entreprise française négocient avec différents repreneurs. Hélas sans succès. Ce vendredi, la compagnie est placée sous la protection du tribunal de commerce de Bobigny, où une première audience se tiendra dès lundi, en présence des syndicats. Les repreneurs ont désormais jusqu'au 27 septembre pour présenter leur offre.
Avec une trésorerie nulle, XL Airways a indiqué, sur son site internet, être « dans l'obligation d'arrêter ses ventes à compter du 19 septembre 2019 ». Si les vols de ce week-end seront finalement assurés, certains voyages pourraient être annulés dès le 23 septembre. La compagnie met un numéro vert à disposition des passagers (+33.3.51.86.00.51).
Rien de viable à l'horizon pour Aigle Azur
Puisqu'il n'y a pas que les bonnes nouvelles qui n'arrivent jamais seules, mais aussi les mauvaises, la deuxième compagnie française, Aigle Azur, semble être dans l'impasse. La seule offre considérée comme viable, celle d'Air France et du groupe Dubreuil, a été retirée.Parmi les quatre offres restants (Vueling, Guérin, Lu Azur, Danan), qui ont d'ailleurs peu de chances de déboucher sur une issue positive, celle de Lionel Guérin et Philippe Micouleau n'inspire pas à la confiance. S'ils annoncent un financement de 20 millions d'euros et une reprise de la majeure partie de l'activité (787 salariés sur les 1 150 que compte la compagnie), leur offre reste conditionnée à l'obtention d'un prêt de 15 millions d'euros de l'État, remboursable sur sept ans.
Le tribunal de commerce doit se prononcer le 27 septembre, après la présentation des offres restantes, le lundi 23. Mais l'avenir s'assombrit un peu plus pour Aigle Azur.
Source : Tour Hebdo et Tourmag