Capgemini valide le rachat d'Altran, et veut devenir un leader de "l'industrie intelligente"

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 29 janvier 2020 à 09h20
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Si la firme fondée par Serge Kampf a enfin pu obtenir une part majoritaire du capital d'Altran, elle doit encore attendre une décision de la cour d'appel de Paris.

Le processus de rachat d'Altran par Capgemini se révèle bien plus compliqué que prévu. Mais les deux sociétés aperçoivent enfin le bout du tunnel, alors que l'annonce initiale de l'acquisition remonte au mois de juin 2019. Ce n'est qu'en octobre dernier que l'OPA (offre publique d'achat) amicale sur Altran au prix de 14 euros par action fut lancée. Mais le prix de cette dernière a été contesté par certains actionnaires, ce qui a retardé la procédure. Finalement, le coup de pouce apporté au prix, relevé à 14,50 euros, a permis de boucler l'affaire.

Capgemini s'empare de plus de 53 % du capital d'Altran

Après cette OPA, Capgemini détient désormais 53,57 % du capital d'Altran Technologies, contre 11,43 % avant le lancement de l'offre. Le seuil de réussite était fixé à 50,10 % du capital. Pourtant, le géant français de l'informatique doit encore patienter avant de prendre le contrôle effectif d'Altran. Car une décision de justice est attendue.


L'Autorité des marchés financiers a précisé, lundi que plus de 108 millions d'actions Altran, pilier des services d'ingénierie et de R&D, avaient été présentées à l'offre publique d'achat lancée par Capgemini au 22 janvier, jour de clôture de l'OPA.

La cour d'appel de Paris entretient le suspense

Le lancement de l'offre publique d'achat, nous vous le disions, ne rencontre pas un succès total. L'Association de défense des actionnaires minoritaires (ADAM) avait déposé plainte pour remettre en cause la validité du visa AMF. La décision est entre les mains de la cour d'appel de Paris. Si elle valide le visa, Capgemini pourra alors devenir actionnaire majoritaire d'Altran. Celle-ci devrait intervenir avant la fin du mois de mars 2020.


En guise de bonne foi, Capgemini s'est engagée à s'abstenir de prendre le contrôle total d'Altran en renchérissant son prix pendant 18 mois. Autrement dit, la société n'amorcera pas une fusion sur la base d'un prix par action Altran supérieur au prix de l'offre, soit 14,50 euros.

Paul Hermelin, PDG de Capgemini, a salué la validation du projet. « Ensemble, Capgemini et Altran vont pouvoir offrir une combinaison unique d'expertises et devenir un leader mondial de l'Intelligent Industry ». Le PDG d'Altran, Dominique Cerutti, se réjouit « du succès de l'offre et qu'une majorité d'actionnaires d'Altran aient choisi d'apporter leurs titres à l'offre de Capgemini. Cette nouvelle étape dans l'histoire d'Altran vient couronner la transformation de notre Groupe et reflète la qualité et l'unicité de nos expertises et de nos modèles de services différenciés ».

Capgemini pourra donc bientôt se positionner sur les marchés de la numérisation de l'industrie alors qu'Altran pourra renforcer son informatisation.

Source : Communiqué de presse
Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu
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TNZ

Ah ? Ils ont eu besoin de racheter une boîte pour faire dans l’intelligence ?
Ben alors, qu’est ce qu’il y avait avant ?

georgeot

Abstenez-vous de dire des bêtises et regardez un peu ce que fait Capgemini, leader dans bien des domaines: sécurité, innovation, …

K4minoU

lol tu bosses chez Cap G? =)

ceci dit je comprends, quand j’étais chez Accenture, je défendais bec et ongle Accenture aussi ^^

Sekki

Je ne pense pas que ce soit « l’intelligence » qui est rechercher par Cap. C’est bien d’en avoir, mais bon c’est pas donné faut payer les gens etc … Non ce qui est vraiment intéressant c’est les contrats c’est ce qui fait rentrer l’argent dans les caisses.

TNZ

ça sent l’employé CAP ce commentaire.
Depuis le début de ma carrière (30 ans), CG essaie de me débaucher tous les 4 - 5 ans. Le plus dur dans les entretiens est de rester jusqu’au bout tellement le bullshit est énorme.

Lors du dernier, j’ai eu du mal à rester positif les 10 premières minutes. Après, j’avais qu’une envie, sortir de cet entretien vite … mais vite. CG n’innove pas. CG tente de copier au mieux les leaders du marché. Ils n’ont pas le sens du service, ils n’ont que le sens du contrat.

Ceci dit, y’en a qui ont besoin de manger. On ne peut pas leur jeter la pierre.

Les vrais fautifs sont les p’tits soldats boursiers qui sont aux commandes. Ils ne sont ni informaticiens, ni consultants. Ce sont des gestionnaires sortis des hautes écoles de connerie qui considèrent que le métier de CG est de fabriquer du dividende.

TNZ

Disons que cela leur permettra d’étoffer leur catalogue et d’entourlouper les 2 ou 3 premiers pigeons qui y croiront.

Après, ils devront racheter une autre boîte :smiley:

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