Big Bang dans le monde de la tech : les salariés de Kickstarter votent pour se syndiquer

Bastien Contreras
Publié le 19 février 2020 à 12h00
Kickstarter

Le 18 février 2020 restera peut-être comme une date marquante dans l'industrie de la tech aux États-Unis. Les salariés de l'entreprise Kickstarter ont en effet décidé de former un syndicat, pour être mieux représentés auprès de leur direction. Cette dernière, après avoir manifesté son opposition, a finalement déclaré soutenir cette évolution.

Kickstarter est surtout connue pour sa plateforme de financement participatif. Mais à l'avenir, elle sera peut-être aussi considérée comme une pionnière dans la défense des droits des travailleurs américains.


Décision inédite pour des « cols blancs » de la tech

Lors d'un vote, à 46 voix contre 37, les employés de l'entreprise ont ainsi fait pencher la balance en faveur de leur réunion dans un syndicat. Il s'agit d'une grande première pour les « cols blancs » (les employés de bureau) d'une société américaine du secteur de la tech. Ce qui pourrait donner des idées à d'autres salariés de cette industrie...

En premier lieu, cette initiative avait été mal perçue par la direction de Kickstarter. En septembre dernier, deux salariés avaient été licenciés, selon eux en raison de leur implication dans la création d'un syndicat. Le P.-D.G., Aziz Hasan, avait alors écrit une lettre à ses équipes, pour manifester son opposition à ce mouvement : « Cette dynamique ne reflète pas qui nous sommes en tant qu'entreprise, comment nous interagissons, comment nous prenons des décisions, ou encore où nous devons aller ».

Après le vote, le dirigeant a, semble-t-il, finalement changé son fusil d'épaule. « Nous soutenons et respectons cette décision, et nous sommes fiers du processus équitable et démocratique qui nous a conduits ici », a-t-il assuré.

Source : TechCrunch
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Duben

Parfois dur dur pour des entreprises du type start up de devenir des entreprises « classiques ».
On croit que c’est le top du top et que tout va bien, mais finalement ici comme ailleurs tout n’est pas rose et les salariés ont parfois besoin et envie d’avoir une possibilité de se défendre différement

cirdan

En tout cas, la dénomination française est toute trouvée: Confédération Générale de la Tech.

ABC

Les startups sont trop souvent ce qui se fait de pire en matière de management et de respect de l’humain. Entre précarisation et ubérisation. Les salariés n’ont plus aucun droit, à part celui de rester « cool ». Encore pire s’ils ne sont pas salariés (auto entrepreneurs) et que la startup décide de baisser leurs revenus de 50% en les réduisant au rang de travailleurs pauvres. Des demi esclaves 2.0. Est-ce de ce modèle qu’on veut ?

Entre d’un côté les fonctionnaires pourris gâtés, surprotégés qui prennent tout un pays en otage et de l’autre les ultra précaires sous payés qui travaillent pour l’économie 2.0, il y a un juste milieu à trouver.

Veut-on faire de la précarité la norme ? Si on ne trouve pas de solutions la société va éclater. On a eu un aperçu avec les récentes grèves dans un pays très divisé.

Duben

Le problème de beaucoup de start up c’est qu’elles sont lancées par des gens qui n’ont aucune notion de management, qui font leur bébé dans leur coin et qui finissent par avoir besoin de monde, en pensant qu’ils vont tous bosser de la même façon qu’eux.

On peut être très créatif et avoir un esprit novateur permettant de lancer un super produit, gérer des gens, c’est un métier

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