Le 18 février 2020 restera peut-être comme une date marquante dans l'industrie de la tech aux États-Unis. Les salariés de l'entreprise Kickstarter ont en effet décidé de former un syndicat, pour être mieux représentés auprès de leur direction. Cette dernière, après avoir manifesté son opposition, a finalement déclaré soutenir cette évolution.
Kickstarter est surtout connue pour sa plateforme de financement participatif. Mais à l'avenir, elle sera peut-être aussi considérée comme une pionnière dans la défense des droits des travailleurs américains.
Kickstarter veut rendre les finances des projets plus transparentes pour les utilisateurs
Décision inédite pour des « cols blancs » de la tech
Lors d'un vote, à 46 voix contre 37, les employés de l'entreprise ont ainsi fait pencher la balance en faveur de leur réunion dans un syndicat. Il s'agit d'une grande première pour les « cols blancs » (les employés de bureau) d'une société américaine du secteur de la tech. Ce qui pourrait donner des idées à d'autres salariés de cette industrie...En premier lieu, cette initiative avait été mal perçue par la direction de Kickstarter. En septembre dernier, deux salariés avaient été licenciés, selon eux en raison de leur implication dans la création d'un syndicat. Le P.-D.G., Aziz Hasan, avait alors écrit une lettre à ses équipes, pour manifester son opposition à ce mouvement : « Cette dynamique ne reflète pas qui nous sommes en tant qu'entreprise, comment nous interagissons, comment nous prenons des décisions, ou encore où nous devons aller ».
Après le vote, le dirigeant a, semble-t-il, finalement changé son fusil d'épaule. « Nous soutenons et respectons cette décision, et nous sommes fiers du processus équitable et démocratique qui nous a conduits ici », a-t-il assuré.
Source : TechCrunch