L'éditeur de logiciels américain Adobe entame l'année sur un recul de son chiffre d'affaires lors du premier trimestre fiscal, de l'ordre de 4%, à 1 milliard de dollars. Cela reste néanmoins supérieur aux prévisions du groupe, qui tablait sur une fourchette comprise entre 950 millions et 1 milliard de dollars. Les bénéfices ont quant à eux chuté à 65 millions de dollars, contre 185 millions l'an passé, soit 65% de baisse sur la période.
Il faut dire qu'Adobe est en train de muter son modèle économique en direction des abonnements, via son offre Creative Cloud principalement. Si l'on observe le détail des ventes, c'est de cette activité que la société tire le plus de dynamisme. Sur les trois mois échus, le chiffre d'affaires de la souscription a augmenté de plus de 50% comparé à l'année précédente, pour atteindre désormais 224 millions de dollars. Mais pour l'instant, cette branche ne permet pas encore de compenser le recul des licences, dont les revenus ont atteint 676 millions de dollars, soit un déclin de 16%.
Pour le p-dg d'Adobe, Shantanu Narayen, Creative Cloud, qui donne accès à tous les composants de la suite CS6 en ligne et permet de partager ses fichiers, « a rapidement percé dans le grand public au point de représenter la grande majorité des achats sur le site d'Adobe ». L'américain a enregistré durant le premier trimestre plus de 500 000 souscriptions payantes à Creative Cloud, soit 150 000 de plus en trois mois.
« Nous avons vu un taux de conversion au modèle payant plus important que prévu, et c'est une bonne chose », souligne Edward Jones, analyste chez Josh Olson interrogé par Reuters. Facturé 70 euros par mois, le service devrait, d'après Adobe, attirer 1,25 million de membres en 2013. Concernant les prévisions financières, l'éditeur escompte réaliser 4,1 milliards de chiffre d'affaires sur l'ensemble de l'exercice.