L'entreprise fait preuve de zèle dans l'exécution de ce décret qui ne vise que le gouvernement vénézuélien et les personnes liées au régime de Nicolás Maduro. Les utilisateurs concernés ne seront pas remboursés de leur abonnement.
Une application stricte d'une décision du gouvernement américain
Adobe applique à la lettre le décret 13884 publié par le gouvernement Trump. Le site d'assistance de l'éditeur indique sur une page dédiée que ce décret « a pour effet d'interdire la quasi-totalité des transactions et des services entre entreprises, entités et particuliers américains avec le Venezuela ».Donald Trump souhaite, à travers cette interdiction de commercer, mettre en difficulté l'économie vénézuélienne, et plus précisément le régime du président Nicolás Maduro, jugé « illégitime » par les Etats-Unis. Selon la Maison-Blanche, ce décret vise ainsi à « isoler le régime illégitime de Maduro du système financier mondial et de la communauté internationale ».
L'éditeur de logiciels créatifs a pris acte de ces mesures exigées par l'administration américaine et a désactivé tous les comptes utilisateurs de ses clients résidant au Vénézuela. Cette décision n'a pas de date d'expiration et sera revue lorsque le gouvernement américain l'aura décidé.
Adobe ne proposera aucun remboursement aux utilisateurs payants
Comme l'explique ArsTechnica, Adobe applique très largement le décret 13884. En effet, les mesures d'application sont normalement conscrites au gouvernement vénézuélien ainsi qu'aux individus et organisations soutenant le régime en place. Microsoft a opéré de la sorte, en continuant de proposer ses solutions au grand public.En l'état, de nombreux clients d'Adobe sont pénalisés sans raison par la désactivation de leurs comptes utilisateurs, gratuits ou payants, et ils ne pourront même pas être remboursés s'ils ont souscrit à une offre d'abonnement annuel, toujours en application du décret 13884 selon l'éditeur.
Les utilisateurs impactés ont jusqu'au 28 octobre pour récupérer leurs projets et leurs contenus stockés sur les serveurs Adobe. Ils seront ensuite inaccessibles jusqu'à une éventuelle nouvelle décision de l'administration Trump concernant ses relations commerciales avec le Venezuela.
Source : ArsTechnica