De l'e-commerce classique au kiosque de musique en passant par le livre électronique et le prêt-à-porter, le cyber-marchand Amazon diversifie de plus en plus ses activités sur la Toile. Cette fois la société américaine s'attaque au monde du cinéma et présente Amazon Studios.
Ce nouveau site invite les scénaristes et les réalisateurs américains à soumettre leurs travaux. Amazon précise que les vidéos doivent être mises en ligne dans leur intégralité (au moins 70 minutes) et se baser sur des scénarios également publiés sur le site. Amazon Studios fera ensuite appel à la communauté des cinéphiles pour évaluer chacune des soumissions voire pour modifier le déroulement d'une histoire. Si les films proposés doivent être originaux et présenter de talentueux acteurs, Amazon n'exige cependant pas une qualité irréprochable. D'ailleurs, la société s'engage à reverser 2,7 millions de dollars pour la production finale des meilleurs clips.
Pour cette initiative, Amazon travaille en collaboration avec les studios de Warner Bros. Si un réalisateur voit son projet sélectionné, il recevra 200 000 dollars. Par la suite, si le film enregistre une recette de 60 millions de dollars au box office américain, le réalisateur touchera un bonus de 400 000 dollars. En cas de refus de production de Warner Bros, Amazon n'exclut pas faire appel à un autre studio. Les artistes peuvent soumettre leurs oeuvres jusqu'au 31 décembre 2011.
Si cette nouvelle plateforme de contenus remplit ses promesses, Amazon devrait alors bénéficier d'une meilleure visibilité en se positionnant comme studio de production. L'on imagine également que la société a négocié avec Warner pour obtenir une part des recettes générées par les films qui entreront dans le box office.
L'appel à la communauté pour découvrir de nouveaux talents n'est pas une idée nouvelle. Dans l'Hexagone, certaines sociétés ont entrepris de faire financer les artistes directement par les internautes, c'est le cas de MyMajorCompany dans le domaine de la musique ou de TousCoProd dans le monde du septième art.