Pour avoir toutes ses chances de fournir le futur cloud privé de la CIA, Amazon Web Services va passer ses futures recrues au peigne fin. D'après le site Computerworld, le géant américain s'est lancé dans une campagne de recrutement d'une centaine d'employés certifiés « secret défense ». L'annonce précise que les candidats passeront au détecteur de mensonge.
Amazon cherche des développeurs logiciels, directeurs des opérations et des ingénieurs spécialisés dans le cloud. S'ils sont amenés à travailler sur le cloud de l'agence de renseignement, ils auront accès à des informations confidentielles et doivent répondre à des tests d'éligibilité certifiés par l'État américain. Un point de sécurité devenu encore plus sensible depuis les révélations d'Edward Snowden - ancien employé de la CIA et de la NSA - en juin 2013.
Mais sur ce contrat, rien n'est encore gagné pour Amazon. La société de Jeff Bezos ferraille en effet avec IBM, lequel a décidé en juillet de contester le choix de l'autorité américaine en justice, estimant que sa proposition n'avait pas été estimée à sa juste valeur. La CIA, de son côté, prétendait que l'offre d'Amazon Web Services, bien que plus coûteuse (148 millions de dollars contre 93 millions pour IBM), apportait davantage de garanties en termes de technologies, et s'avérait moins risquée que celle d'IBM.
Après avoir déposé un recours en juin devant le GAO (Gouvernment Accountability Office), un organe du Congrès américain chargé d'examiner les recettes et les dépenses publiques, IBM avait obtenu gain de cause. De fait, elle avait recommandé à l'autorité américaine de réexaminer les candidatures.