Il existerait, selon toute vraisemblance, des employés d'Amazon heureux

Pierre Crochart
Par Pierre Crochart, Spécialiste smartphone.
Publié le 27 août 2018 à 09h39
Amazon warehouse

Un groupe d'employés d'Amazon connu sous le nom de « FC ambassadors » monte au créneau pour défendre l'entreprise de Jeff Bezos sur les réseaux sociaux. Selon certains d'entre eux, « nous pouvons aller aux toilettes quand nous le souhaitons ».

L'information, relayée par The Guardian, prête à sourire. Pourtant, elle met en lumière des conditions de travail loin d'être idéales chez le plus gros e-commerçant au monde.

Accusé d'imposer des cadences infernales dans des conditions déplorables à ses employés, Amazon souffre d'un important déficit d'image pour les chantres du bien-être au travail. Aussi, comme le suggère The Guardian, l'émergence de cette vingtaine de comptes Twitter montant au créneau pour défendre leur employeur sonne particulièrement faux.



Vis ma vie de préparateur de commandes

Le quotidien britannique est parvenu à identifier 16 comptes Twitter se revendiquant comme des « FC ambassadors » — des ambassadeurs d'entrepôts, si l'on peut se risquer à une traduction.

Lisses et uniformes, ces comptes Twitter sont là pour répondre à qui veut bien le lire que les conditions de travail chez Amazon ne sont pas si médiocres qu'on les décrit. « Nous pouvons aller aux toilettes quand nous le voulons », clame l'un d'entre eux, en référence à la polémique affirmant que, durant le Prime Day, les employés devaient faire leurs besoins dans des bouteilles en plastique pour tenir la cadence.

Des portraits trop beaux pour être vrais, des informations suffisamment vagues pour qu'on ne remette pas (trop) en question leur véracité... Selon de nombreux observateurs, il s'agirait en réalité de bots programmés pour redorer un peu le blason du grand magasin de Jeff Bezos.

Une accusation grotesque pour Ty Rogers, porte-parole d'Amazon aux États-Unis : « les FC ambassadors sont juste des employés qui comprennent ce qu'est effectivement le travail dans nos entrepôts ». On vous laisse en juger.

Pierre Crochart
Par Pierre Crochart
Spécialiste smartphone

Monsieur smartphone et jeux vidéo de Clubic. J’aime autant croquer dans la pomme que trifouiller dans les circuits de l’Android. J'ai commencé à tester des téléphones dans le Monde d'avant™. Mes domaines d'expertise :

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (8)
poumtchac12

Le syndrome de Stockholm…

megadub

En effet, ma frangine bosse dans un dépôt Amazon et est ravie de son traitement. Notez qu’elle a eu une maladie très grave et Amazon lui a donné tous les moyens pour le vivre au moins mal possible. Après, ce sont des travaux difficiles mais l’encadrement des salariés est semble-t-il tout à fait convenable.

J’vous jure, j’suis pas un bot… sur la tête à tata Rachel :-p

Felaz

Ahah so true :grinning:

Uatu

Soit t’es un bot, soit t’es une pute à jeff. De toute façon t’as tort parce que les socionazis ont parlé. Ils veulent leur grand soir sur Internet qu’ils ne peuvent pas avoir IRL parce qu’ils ne sont pas assez nombreux et qu’en plus il faut sortir dans la rue, aller au bureau de vote, mettre un papier dans l’urne et tout et tout. C’est so 20ème siècle #larevolutionen1clic

Siltares

C’est surtout que les “employés qui comprennent ce qu’est effectivement le travail dans nos entrepôts” le sont par une compensation qui n’est bien sur valable qui si ils expriment leur contentement où il faut et comme il faut.
Les conditions de travail ne sont pas les plus terribles qui soit mais il faut pas rêver, si les entrepôts sont avant tout situé dans des zones où le bassins d’emplois est souvent très sinistrés ce n’est pas pour rien, c’est un bon moyen pour obtenir des aides à l’implantation et autres avantage et d’être à coté d’une réserve de main d’œuvre précaire qui serra bien plus docile. Si les conditions de travail et la rémunération étaient si idyllique qu’ils sous-entendent, ils auraient pas besoin de recruter sans cesse autant de monde et faire appel à autant d’intérimaire qui viennent parfois de loin.

keyplus

avec un peu de chance on trouvera 20 clients heureux

GotchaDrake

Jeff est très satisfait de sa condition de (non) travail

nrik_1584

Pour avoir bossé à plusieurs reprise en saisonnier comme préparateur de commande dans une centrale d’achat Casino le recours à l’intérim n’a rien de déconnant.

Ils ont un noyaux dur d’employés en CDI mais pour le reste le nombre de colis à traiter pouvant varier d’une journée / semaine à l’autre il faut bien ajuster la taille des équipes en conséquence. Ils ne vont pas faire venir 200 pèlerins si seulement 150 sont suffisant pour le colisage de la journée.

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles