Les livreurs Amazon Flex vont devoir se prendre en photo avant de livrer

Cyril Garrech-Casanova
Publié le 08 mai 2019 à 11h02
Amazon Alexa
Alors qu'Amazon se creusait la tête pour vérifier l'identité de ses livreurs et endiguer les fraudes, la firme a décidé de faire appel à la reconnaissance faciale.

Dites bonjour à la caméra ! Amazon vient d'annoncer mettre au point un nouveau système pour vérifier l'identité de ses livreurs Amazon Flex en leur demandant une chose toute simple : prendre un selfie avant leur livraison. Si ce dispositif peut faire sourire, celui-ci va faire grincer des dents plus d'un fraudeur, puisque ce nouveau système de vérification, Amazon souhaite empêcher les livreurs d'échanger leurs comptes en sous-traitant illégalement leurs prestations.

Un système pour empêcher les livreurs de partager leurs comptes avec leurs complices

« Pour continuer votre livraison, veuillez nous aider à vérifier votre identité en prenant un selfie », voilà le message pop-up que recevront désormais certains livreurs d'Amazon Flex, en précisant tout de même « de ne pas prendre de selfie en conduisant ».

Si cette photo n'est certes pas partagée auprès des clients, elle servira à alimenter l'intelligence artificielle de reconnaissance faciale qui pourra, en comparant avec les documents d'identité antérieurement fournis (permis de conduire, carte d'identité, ...), déterminer si le livreur est bel et bien celui qu'il prétend être. Et pour cause, ce système vise à empêcher les livreurs indépendants à partager leurs comptes avec des complices pour multiplier les livraisons.

Une technologie qui n'a pas du tout bonne presse

Si Amazon n'a pas trouvé mieux pour s'attaquer à la fraude, la méthode ne reste pas pour autant parfaite. Sa technologie baptisée Rekognition reste sous le feu des critiques au vu de ses fréquentes erreurs, surtout lorsqu'elle a affaire à des personnes issues de « minorités », comme le note The Verge.

Les personnes noires et transgenres seraient ainsi les catégories faciales que l'IA peine à reconnaître. Une critique qui a déjà été soulevée en chœur par Google, Facebook et Microsoft qui, dans une lettre ouverte, ont enjoint Amazon à revoir sa technologie qui risque « d'amplifier les discriminations ». Ses détracteurs lui ont même demandé « d'arrêter de la vendre aux autorités policières ». En effet depuis 2016, Amazon met à disposition Rekognition auprès de certains services de la police américaine.
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (8)
kast_or

Je voudrais surtout qu’ils doivent se prendre en selfie avec le destinataire ou le colis dans la boîte aux lettres. Je commence a en avoir marre de trouver des colis devant ma porte, sur la boîte aux lettres, dans une flaque à la disposition du premier venu…

Kriz4liD

bon, du coup les complices auront sur eux une photo du livreur , comme ça ils l’a prennent en photo pour tromper le logiciel de reconnaissance :slight_smile:

lightness

ah non cela ne fonctionne plus du moins chez Microsoft et Apple une feuille de papier ne peut tromper un visage dans l’espace… éventuellement en reproduisant le visage à la perfection avec une imprimante 3d

Kriz4liD

oui mais pas tous les livreurs externes d’Amazon ont un iphone :slight_smile:

gannher

Bonjour
Pour ceux qui se plaignent d’en avoir marre d’avoir les colis posés devant leur porte et dégradés, la solution est simple : dites à Amazon que vous n’avez pas reçu le colis.

philumax

gannher : c’est pas c.n!

PPano

Amazon c’était bien au départ, ça se dégrade de plus en plus…

burnit

Bah ils n’ont qu’à prévoir un mini drône par livreur.

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles