Les petits robots bleus sont actuellement testés sur un petit périmètre aux États-Unis...
Amazon a dévoilé Scout au mois de janvier. Le robot livreur autonome, de la taille d'une glacière, et équipé de six roues, est capable de se déplacer sur les trottoirs tout en évitant les obstacles qui se dressent sur son chemin. Destiné à devenir l'un des futurs moyens d'acheminement des colis de la firme de Jeff Bezos, peu d'informations avaient filtré à son sujet. Nos confrères de TechCrunch ont pu en apprendre davantage en interrogeant le patron du projet.
Des améliorations encore nécessaires
Si les petits robots sont actuellement testés dans l'État de Washington, outre-Atlantique, Amazon n'est pour l'instant pas en mesure d'indiquer quand, ni où son armée de livreurs sur roues sera étendue. Pour l'heure, Scout reste accompagné d'assistants... humains, chargés de sortir les paquets une fois arrivés à destination, pour les déposer devant la porte des clients. À terme, le but de la société est de limiter l'accompagnement humain et de laisser le robot totalement autonome errer dans les rues pour effectuer la livraison du dernier kilomètre.Des détails - plus ou moins importants - doivent encore être améliorés, comme l'indique le vice-président en charge de Scout, Sean Scott. C'est le cas des roues du robot, dont le matériau est encore trop mou pour résister à une sollicitation quotidienne de l'appareil sur le trottoir. Dans ses propres laboratoires, l'équipe en charge du projet a recréé un territoire grandeur nature pour mener, à ce titre, des essais qui se couplent à la simulation.
« C'est important, car utiliser un moteur de jeu avec des textures répétitives ne suffirait pas à entraîner les algorithmes qui permettent au robot de rester sur la bonne voie. Pour ce faire, vous avez besoin de textures du monde réel », soutient Sean Scott.
Scout conçu pour détecter et éviter les obstacles
Amazon tente de copier le monde réel pour accélérer la capacité d'adaptation de son petit Scout. TechCrunch confie avoir vu une vidéo de simulation dans laquelle le robot se sert d'une carte en 3D semblable à celles de Google Maps, avec des détails comme les gouttières et les petites bosses présentes sur les trottoirs, afin de ne pas se faire piéger par des obstacles potentiels. Les données GPS, l'apprentissage automatique, les cartes détaillées de ses trajets et les nombreux capteurs embarqués sur Scout, font qu'il n'aurait pas de mal à rouler et à éviter les obstacles, même les chats qui traversent la route.Si la législation pourrait en décider autrement, l'engin intelligent devrait être capable de quitter le trottoir pour éviter un objet encombrant, se diriger sur la route et retourner ensuite sur le trottoir. « Nous voulons être considérés comme des piétons et traités comme des piétons », revendique Sean Scott. Dans l'État de Washington, Scout est même prioritaire.
Pour éviter tout risque de collision, le robot possède plusieurs lumières clignotantes, qui resteront suffisamment discrètes pour ne pas occasionner de pollution visuelle. À terme, Scout pourrait être capable d'effectuer plusieurs livraisons en une fois, étant doté de plusieurs compartiments.
Source : TechCrunch