Amazon ne digère toujours pas le fait d'avoir perdu un appel d'offre du Pentagone et accuse Donald Trump d'ingérence et abus de pouvoir.
Il y a de cela quelques semaines, le département de la défense des États-Unis signait un méga-contrat avec Microsoft dans le cadre du programme JEDI (« Joint Enterprise Defense Infrastructure »), dont le but est de renouveler les systèmes informatiques et les réseaux du Pentagone. Dans la foulée, Amazon contestait ce choix, estimant que la procédure de l'appel d'offre manquait de transparence et d'équité.
Un contrat à 10 milliards de dollars
Amazon revient à la charge en s'en prenant à Donald Trump. D'après la firme de Seattle, le président américain a « mené de manière répétée des attaques publiques et en coulisses » dans le seul but qu'Amazon soit privé du contrat, d'une valeur de 10 milliards de dollars. La société de Jeff Bezos a même constitué un dossier d'une centaine de pages pour se défendre.Le géant du e-commerce et du Cloud estime que ce sont les relations tendues entre Donald Trump et Jeff Bezos qui lui ont fait perdre l'appel d'offres. « Le président des États-Unis et commandant en chef de notre armée s'est servi de son pouvoir pour "dégager Amazon" du contrat JEDI dans le cadre d'une vendetta personnelle et hautement médiatisée contre M. Bezos », assure le groupe américain dans le document.
Trump VS. Bezos
Aussi, Amazon s'insurge contre le fait que Trump utilise « le budget du département de la Défense à des fins personnelles et politiques » et demande à ce que les offres soient réévaluées, cette fois sans influence du président américain. Le Pentagone a cependant communiqué être confiant dans son choix et ne devrait pas relancer de nouvelle procédure.Donald Trump s'est souvent attaqué à Jeff Bezos et Amazon en public. Le président américain reproche en effet à l'homme d'affaires d'être le propriétaire du Washington Post, média dont le traitement de l'actualité lui déplaît (car ne faisant pas la propagande de son administration). Numéro 1 mondial du Cloud avec sa plateforme AWS, Amazon, qui s'occupe déjà des serveurs de la CIA, était pourtant le grand favori de l'appel d'offre en question.
Source : RFI