Le 21 mars dernier, face à la pandémie de coronavirus, Amazon a annoncé donner la priorité aux livraisons de produits dits « essentiels » . Quelques semaines plus tard, le géant prévoit de reprendre la distribution de ces produits « non essentiels ».
Pour faire face à une demande croissante, Amazon cherche également à embaucher. Après une précédente recherche de 100 000 agents, le géant du e-commerce souhaite désormais en embaucher 75 000 de plus.
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Dans la limite des stocks disponibles
À partir de cette semaine, les marchands utilisant la plateforme d'Amazon pourront de nouveau expédier des biens moins prioritaires. Ces dernières semaines, la marque n'avait accepté que certains produits essentiels en période de pandémie, en particulier l'alimentaire et les équipements médicaux.Cette reprise est cependant partielle. S'il sera de nouveau possible d'expédier d'autres types de produits, un porte-parole d'Amazon a affirmé que le groupe continuerait de donner la priorité aux colis essentiels. Le nombre d'expéditions sera donc limité, le géant précisant que cela se ferait « tout en garantissant que la plupart des partenaires commerciaux pourront expédier des marchandises dans nos installations ». Le porte-parole a également annoncé « partager plus de détails avec ses partenaires commerciaux plus tard cette semaine ».
Amazon, entre vendeurs et risque de fermeture
Ce changement doit donner une bouffée d'air à des vendeurs tiers dépendant d'Amazon. CNBC dit avoir recueilli les témoignages de nombreux vendeurs pour qui la décision du groupe de donner la priorité aux biens essentiels risquait d'aggraver l'impact de la pandémie sur leur entreprise. Certains ont simplement réduit leurs frais publicitaires, alors que d'autres ont déclaré avoir licencié leurs employés.Sur Facebook, des vendeurs rapportent désormais que certains articles classés comme non essentiels avaient été « débloqués » par Amazon. Tous n'ont cependant pas encore observé le changement, mais Steve Yates, P.D.-G. de Prime Guidance, une société recensant les avis des vendeurs tiers sur Amazon, a déclaré que le groupe avait « ouvert beaucoup plus de disponibilités au cours des derniers jours ».
Mais rien n'est sûr pour Amazon, dont la situation en France reste instable. Sur le site de Lauwin-Planque (Nord), le groupe a été saisi par l'inspection du travail, rapporte La Voix du Nord, suite aux tests positifs de deux intérimaires. Ceux-ci ont estimé que les règles de sécurité n'y avaient pas été respectées. Si trois sites ont fait l'objet de mises en conformité, le député PCF Alain Bruneel a appelé à la fermeture de la plateforme de Lauwin-Planque.
Source : CNBC