Alors qu'ils devaient rouvrir mercredi, les centres de distribution voient finalement leur activité suspendue jusqu'au 5 mai inclus, au mieux.
La justice française et le coronavirus contrarient toujours et encore les plans d'Amazon. Après une première condamnation par le tribunal judiciaire de Nanterre le 14 avril, confirmée en appel à Versailles le 24 avril, Amazon a annoncé, lundi soir, la prolongation de la suspension de l'activité de ses centres de distribution jusqu'au 5 mai inclus. Soit un total de 20 jours, à date future, durant lesquels les entrepôts du e-commerçant auront été à l'arrêt.
Les entrepôts, partis pour 20 jours de fermeture
Aux dernières nouvelles, il était prévu que les portes des entrepôts français d'Amazon restent portes closes jusqu'au mardi 28 avril inclus. Mais la donne a changé, une fois de plus, avec la publication d'un nouveau communiqué de la part du géant américain de la logistique. Ce lundi soir, l'entreprise a annoncé prolonger la fermeture de ses centres de distribution pendant encore une semaine, avec un redémarrage de l'activité prévu, au mieux, une petite semaine avant la levée du confinement.À l'arrêt depuis plus de 10 jours, les salariés des entrepôts d'Amazon continueront de « percevoir leur plein salaire », indique la société, qui se refuse à basculer ses employés sous le régime du chômage partiel, ce qui constitue un pied-de-nez à ses détracteurs et, peut-être, à la justice.
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La crainte de pénalités se chiffrant en centaines de millions d'euros
Si la cour d'appel de Versailles a à peine été plus clémente que le tribunal judiciaire de Nanterre, en faisant notamment tomber l'astreinte par infraction constatée à 100 000 euros au lieu d'un million d'euros, l'arrêt rendu par la juridiction de second degré est venu confirmer le jugement du premier degré, en ce qu'il oblige Amazon à « restreindre l'activité de ses entrepôts aux seules opérations de réception des marchandises, de préparation et d'expédition des commandes des produits, tels que figurant sur le catalogue de la société à la date du 21 avril 2020 », et en réclamant une réelle évaluation des risques liés au COVID-19.Si Amazon est autorisée à livrer des produits issus de certaines catégories et rubriques (« High-tech, Informatique Bureau », « Tout pour les animaux », « Santé et soins du corps », « Homme », « Nutrition », « Parapharmacie », et « Épicerie, Boissons et Entretien »), la menace de l'astreinte aura eu raison de sa volonté.
« Un taux infime de traitement accidentel de produits non-autorisés, de l'ordre de 0,1 %, pourrait entraîner une pénalité de plus d'un milliard d'euros par semaine », redoute Amazon, qui affirme en parallèle continuer à « évaluer la meilleure façon d'opérer au regard de la décision de la cour d'appel », et maintient que ses « centres de distribution en France et partout dans le monde sont sûrs ».
Source : communiqué de presse