Foxconn rejette les accusations de violence sur ses employés

Audrey Oeillet
Publié le 12 octobre 2010 à 15h21
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Si l'entreprise taïwanaise Foxconn faisait profil bas depuis quelques semaines, elle est revenue assez tristement sur le devant de la scène la semaine dernière après la divulgation par le Global Times d'un rapport faisant état de conditions de travail toujours plus difficiles, et même de « violences » pratiquées par la direction sur certains employés.

L'enquête, réalisée par 60 bénévoles de 20 universités de Hong Kong et de Taiwan, aurait été effectuée auprès de 1 736 employés de la firme et aurait mis en lumière que 50% d'entre eux auraient été « abusés » par Foxconn d'une manière où d'une autre : heures supplémentaires forcées, intimidation et même « violences » de la part de la direction, pour 16,4% des employés interrogés.

Le rapport fait également état d'augmentations disparates selon les employés, certains ayant touchés moins que d'autres, et de primes « rares » malgré les annonces de Foxconn réalisées cet été.

Comme on pouvait l'imaginer, l'entreprise a réagi cette semaine en « réfutant catégoriquement » les conclusions du rapport par le biais d'un long communiqué de presse. « Nous répondons à la couverture médiatique parce que nous pensons qu'il est important de corriger ces allégations non fondées que de nombreux médias traitent comme des faits, sans donner l'occasion à notre entreprise de donner son point de vue sur ces derniers » commence l'annonce de la firme. « Foxconn n'est certainement pas parfait, mais nous prenons notre responsabilité envers nos employés très au sérieux et nous sommes déterminés à offrir à chacun de nos 937 000 employés chinois un environnement sûr et propice au travail, et une rémunération et des avantages compétitifs par rapport à la concurrence. »

Foxconn précise également qu'une augmentation globale des salaires a bel et bien été instaurée début octobre pour 85% de ses employés, les 15% restant n'ayant pas encore passé l'évaluation annoncée. Les fruits de cette augmentation seront perceptibles par les salariés à partir de début novembre. Concernant les heures supplémentaires, la firme se défend également d'enfreindre la loi : « Toutes les heures supplémentaires sont effectuées volontairement, et son rémunérées conformément aux droits du gouvernement chinois ».

Si la plupart points évoqués par le rapport sont tous recadrés un par un par Foxconn, la firme reste évasive concernant la violence dont seraient victimes certains employés. L'entreprise se contente d'indiquer qu'elle « exige que tous les gestionnaires et le personnel de surveillance traitons nos employés et stagiaires avec le plus haut niveau de respect » et qu'elle reste à l'écoute des salariés désireux de transmettre leurs doléances à la direction. « Si un employé, un stagiaire ou un tiers, est au courant d'une violation de la loi, nous lui demandons de nous fournir les détails sur cette affaire ou qu'il dirige l'employé ou le stagiaire en question à contacter le service des ressources humaines de son lieu de travail. La question sera abordée avec professionnalisme et attention et toute violation sera immédiatement corrigée » conclut le communiqué.

En somme, Foxconn tente une nouvelle fois de se dégager des attaques concernant sa manière de gerer ses d'employés en Chine. Une polémique permanente depuis de très nombreux mois qui n'empêche pas l'entreprise d'embaucher toujours plus, et d'être très proche du million de salariés dans l'ensemble de ses usines chinoises.
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