Les maisons d'édition se seraient-elles arrangées sur le prix de vente de leurs livres électroniques afin de disqualifier Amazon ? C'est en tout cas l'objet d'une nouvelle plainte impliquant entre autres... Apple.
Initiées par Anthony Petru et Marcus Mathis devant la cour de Californie, ces actions en justice ciblent Apple, le groupe Hachette, HarperCollins, ainsi que les éditions Macmilian, Penguin et Simon & Schuster. Ces derniers se seraient mis d'accord sur le prix de vente des livres électroniques. Selon les plaignants, cette stratégie viserait à forcer Amazon à revoir sa politique tarifaire.
En 2010, les maisons d'édition avaient demandé à Amazon d'augmenter le prix de vente de leurs livres mais le cyber-marchand ne souhaitait pas dépasser la barre des 9,99 dollars. Cette décision s'était traduite par le retrait de l'éditeur Macmilian. En février 2010, ce dernier expliquait que ses livres seraient commercialisés sur l'iPad à 12,99 dollars ou 14,99 dollars contre 9,99 dollars sur Amazon. Dans un communiqué, le cyber-marchand expliquait n'avoir d'autres choix que de « capituler et accepter les conditions de Macmillan parce que l'éditeur conserve le monopole sur ses livres et nous voulons que ces derniers soient disponibles même à un prix ridiculement élevé pour des livres électroniques ».
Dans cette plainte, il est expliqué que les maisons d'édition fixeraient leur prix de vente au lieu de proposer un tarif indicatif autorisant Apple à vendre le livre à son propre prix. MM. Petru et Mathis affirment alors que ce modèle s'est donc traduit par des coûts plus élevés pour le consommateur.
« Nous souhaitons prouver qu'Apple avait besoin de pouvoir neutraliser le (succès du) Kindle d'Amazon avant que sa popularité ne fasse de l'ombre à l'iPad, alors sur le point d'être lancé », explique l'avocat des plaignants. Ces derniers ont lancé un appel pour former un recours collectif.