Le FBI a publié hier sur son site Internet un dossier de 191 pages résultant d'une enquête sur Steve Jobs, menée en 1991 lorsque le PDG d'Apple était pressenti pour siéger au conseil présidentiel pour la promotion des exportations américaines.
Le dossier de 191 pages, en libre consultation (en anglais) cache quelques informations intéressantes mais pas toujours flatteuses sur le co-fondateur de la firme de Cupertino, décédé le 5 octobre 2011. On y apprend, entre autre, que Steve Jobs a été ciblé par une alerte à la bombe en 1985 et qu'il se droguait dans sa jeunesse : une information néanmoins pas nouvelle puisque la question est très largement évoquée dans la biographie écrite par Walter Isaacson. Reste que ce point précis a beaucoup occupé le FBI a l'époque de l'enquête, qui y consacre plusieurs pages dans lesquelles le Bureau cherchait déterminer si Jobs prenait encore de la drogue en 1991. Les conclusions à ce sujet s'avéraient négatives.
Si les noms des personnes ayant témoigné dans l'enquête ont été effacés du dossier, certains d'entre elles ne portaient pas vraiment le PDG d'Apple dans leur cœur : « a indiqué qu'il n'est plus ami avec Steve Jobs. [...] Il a qualifié M. Jobs de personne honnête et digne de confiance, mais son caractère moral est discutable. » D'autres témoins qualifient Steve Jobs d' « individu trompeur qui n'est pas tout à fait franc et honnête », ou indiquent qu'il « a une intégrité aussi longtemps qu'il arrive à ses fins ». D'autres au contraire, soulignent son « grand sens moral », brossant le portrait d'un homme « extrêmement intelligent, un vrai dirigeant qui a fait la différence dans l'industrie informatique ».
Recommandé ou non par les personnes interrogées dans l'enquête, Steve Jobs n'avait finalement pas obtenu le poste dans l'administration de George Bush père pour lequel il était pressenti. Reste que ce dossier démontre que malgré une biographie très étoffée sortie peu après sa mort, on est encore loin de tout savoir de Steve Jobs.