Alors que son cours tutoie de nouveaux sommets, avec un plus haut historique à près de 600 dollars le 15 mars dernier, Apple a révélé lundi ses intentions relatives aux 98 milliards de dollars qui composent son trésor de guerre, partagés entre cash et actifs financiers. La firme avait admis lors de la présentation de ses derniers résultats financiers que la question se posait déjà depuis plusieurs semaines en interne.
Parmi les options évoquées par les analystes figuraient la possibilité d'une acquisition significative dans l'univers Internet, l'accélération du rythme d'ouverture des boutiques physiques Apple ou, fait inédit depuis 1995, la mise en place d'un programme de dividendes venant récompenser les actionnaires de la firme.
C'est finalement cette option qui a été retenue. Apple a ainsi annoncé lundi la mise en place d'un programme de rémunération qui promettra 2,65 dollars par trimestre, à partir du dernier trimestre de son exercice 2012, qui débutera le 1er juillet prochain.
Dans le même temps, la société a indiqué préparer l'ouverture d'un programme de rachat d'actions, qui portera sur environ 10 milliards de dollars, répartis sur trois ans, à compter du début de l'année fiscale 2013.
Tim Cook, CEO d'Apple, a profité d'une conférence téléphonique, lundi après-midi, pour souligner la santé financière exceptionnelle de la société. « L'innovation est toujours l'objectif principal d'Apple et nous ne le perdrons pas de vue », a-t-il déclaré.
Peter Oppenheimer, directeur financer, a renchéri, en assurant que les sommes ainsi engagées, représentant environ 45 milliards de dollars sur trois ans, ne compromettraient en rien le développement d'Apple, que ce soit au niveau du développement de nouveaux produits ou de l'extension du réseau physique de distribution de la firme. Il a par ailleurs précisé que dans cette configuration, Apple conserverait suffisamment de liquidités sur le sol américain pour être en mesure de procéder à une acquisition d'importance si une occasion se présentait.