Lundi 20 août, Apple terminait une bonne journée. Son titre clôturait à 665,15 dollars, portant la valorisation totale à 623,52 milliards de dollars. Tout le monde s'accorde à considérer cette valeur comme un record historique, supérieur à celui atteint par Microsoft en 1999 en pleine bulle Internet, à 616,14 milliards. Un record qu'il faut pondérer en tenant compte de l'inflation.
Car depuis 1999, la valeur du dollar a changé. En effet, 1 dollar de 1999 vaut 1,38 dollar aujourd'hui. Ce calcul permet de ne pas dévaluer la monnaie avec le temps, et de lui attribuer toujours le même pouvoir d'achat, et donc de réaliser des comparaisons équitables. Ainsi, Microsoft aurait aujourd'hui une valorisation boursière de 850 milliards de dollars environ.
Apple ne détient donc pas le record absolu sur ce terrain. La firme de Cupertino en est d'ailleurs bien éloignée. Le site CJR rapporte qu'en 1967, alors à son plus haut, IBM culminait à 192,3 milliards en Bourse. Avec un dollar de 1967 évalué aujourd'hui à 6,86 dollars, IBM pointerait à quelque 1 300 milliards de capitalisation boursière.
Si la Pomme ne possède donc pas encore le record absolu, elle trône bel et bien au sommet de la Bourse en ce moment. Sa valorisation de 623,52 milliards la place loin devant Microsoft qui pesait hier à la clôture 257,71 milliards de dollars, en troisième position tout de même, devant le pétrolier Exxon Mobil (405,97 milliards).
IBM est quant à lui cinquième avec une valeur de 229,13 milliards, derrière la chaîne de distribution Wal-Mart (244,63 milliards). Google, pointe à la septième place avec 220,9 milliards, derrière General Electric (221 milliards).
Selon les analyses de la banque Jefferies, l'écart entre Apple et les autres sociétés devrait encore s'accroître avec le succès escompté de prochains produits, en tête desquels figure l'iPhone 5. L'un des analystes, Peter Misek, estime que le cours de l'action franchira les 800 voire 900 dollars à l'annonce du prochain smartphone. Si ce scénario se réalisait, la capitalisation d'Apple atteindrait le cap des 1 000 milliards de dollars.