En 2011, cinq parents ont porté plainte contre Apple. À l'arrivée, l'américain devra dédommager 23 millions de clients. En cause, le système d'achats in-app, dans les applications, qui n'aurait pas été suffisamment encadré par Apple. Les parents reprochent en effet à la société de ne pas avoir assez averti que certaines applications, gratuites au téléchargement, disposaient de contenus payants. Ce qui aurait induit en erreur les enfants des plaignants, dont certains ont fait flamber le compte de leurs parents.
Apple a ainsi accepté de verser un crédit de 5 dollars sur l'App Store aux clients concernés, ce qui reviendrait pour l'américain à verser 100 millions d'euros - une somme conséquente mais qui ne représente jamais que 0,07% de sa réserve de cash de 137 milliards de dollars. Cependant, l'accord proposé peut encore subir des modifications. Le tribunal chargé de l'affaire se prononcera le 1er mars.
Un processus simplifié pour inciter à la dépense
Sur son site Internet, l'association de défense des consommateurs, UFC-Que Choisir dénonce que « pour inciter à la dépense, le processus est simplifié à l'extrême. Si bien qu'il arrive que les enfants n'hésitent pas à se donner les moyens de gagner leur partie avec des options rutilantes... et onéreuses ».
L'organisation illustre son propos avec le jeu L'Âge de Glace : Le Village : « Comptez 1,79 € pour un petit paquet de glands, 13,99 € pour un gros sac de pièces, 44,99 € pour un énorme paquet de glands et... 89,99 € pour le Gland en Or ! » Pour se prémunir de factures improbables, il existe pourtant des moyens de soumettre ces achats intégrés à un mot de passe.
Sur iOS, il faut se rendre dans les « Réglages », puis dans le menu « Général », et enfin dans les « Restrictions ». Après avoir saisi un mot de passe à quatre chiffres, direction la partie « Contenu autorisé » ou l'utilisateur peut interdire les « Achats intégrés ». Sur Android, cela se passe dans les paramètres du Play Store où un code confidentiel peut être paramétrer là aussi pour limiter les achats in-app.